examiner la légitimité de la réclamation de ce M. Popeland.
Joachim qui se disait : elle ne daigne pas parler, elle emploie des gens de loi, elle ne participe plus à rien de ce qui me touche, fut très surpris de cette phrase du notaire. Que pouvait leur faire M. Popeland ? Était-ce quelque piège ?
— Et vous n’avez plus rien en propre ? demanda le notaire.
— Non, rien, absolument rien ; mais je puis avoir beaucoup dans quelque temps, répliqua Joachim d’un ton presque insolent.
— Ah ! cela pourrait changer la question, reprit le notaire en se tournant vers Mme du Quesnoy.
— Quelle question ? s’écria Joachim s’adressant aussi à Françoise, pourquoi monsieur est-il ici ? Expliquez-vous, finissons-en.
— Vos intentions n’ont pas été modifiées, madame ? continua le notaire qui pour son compte paraissait hésitant : les choses ne sont pas absolument telles que nous les supposions.
— Point du tout, répondit Françoise.
Cette espèce de menace qu’on semblait se complaire à suspendre sur sa tête, exaspérait Joachim. Il trouvait à la voix de sa femme le froid et le tranchant d’un ciseau qui allait couper le fil retenant une épée de Damoclès.
— Vous ne pourrez donc jamais faire les choses sans prétention, lui dit-il, je n’ai pas le temps de…
— Mais monsieur, interrompit vivement le notaire, vous vous méprenez sans doute…