Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/264

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Pendant l’intervalle, il s’occupa beaucoup de réchauffer l’esprit de Popeland, puis de réunir les quelques personnes influentes dont il avait parlé pour former une société d’affaires. Les gens ne dirent ni oui ni non, de sorte qu’il put garder ses espérances. Il gagna encore quelques milliers de francs à la Bourse. Il n’eut d’autre contrariété que dans la remise des quatre-vingt mille francs à Popeland, pour laquelle M. Blanchart s’obstina à prendre un délai plus long que Joachim n’avait compté, et dans une petite scène que lui fit Rose pour se distraire.

— Vous allez donner une soirée, lui dit-elle, et vous ne m’invitez pas ?

Il eut beau rire et lui dire qu’il trouvait sa plaisanterie toujours imprévue, elle se piqua de son sang-froid, et se fâcha sérieusement à la fin, lui faisant de grands reproches et menaçant d’aller à cette soirée.

Il lui répondit alors, impatienté, que Françoise était un trop rude adversaire pour qu’on s’y frottât.

Rose cria, vanta le marquis de Meximiers, avoua sa trahison. Il ne voulut pas y croire. Elle l’aurait beaucoup plus troublé en tout autre temps, mais le renouveau du succès lui donnait de telles joies, qu’il secouait les pensées désagréables comme on secoue la poussière de son habit.

La baronne le mettait en fête, car elle avait plaidé pour lui avec le feu de l’avocat d’un martyr, et on paraissait, disait-elle, de nouveau bien disposé en faveur de M. du Quesnoy. On allait examiner la demande Popeland, et on avait à peu près promis, aux affaires