Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/93

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— Bonjour, dit violemment Joachim qui aurait voulu être retenu.

Elle se leva et se retira dans sa chambre à coucher.

M. du Quesnoy partit plein de mécontentement.

Quant à Rose, sa pensée était : le marquis est un homme bien préférable à celui-ci. Mais elle ne croyait pas à la durée de la brouille avec Joachim ; bien qu’elle pût la souhaiter sur le moment.

Puis revenant à ses sentiments vrais à l’égard de son frère, elle donna peu après l’ordre de ne plus l’introduire chez elle.

Son esprit s’étant arrêté de nouveau sur le marquis, elle se rappela qu’il avait payé cinq cents francs pour elle au jeu.

Rose alla à son secrétaire, avec l’intention d’envoyer la somme à M. de Meximiers ; mais ayant considéré qu’il ne lui restait que peu d’argent pour attendre l’époque de ses fermages et de ses rentes, il lui parut dur de creuser cette grosse brèche dans son portefeuille, et elle se décida assez vite à faire cette petite banqueroute au marquis.

— Cela laissera toujours la porte ouverte entre nous, se dit-elle en riant.

Ses souvenirs passèrent soudain de ce moment où elle jouait à celui où Françoise… et sa poitrine bondit, et elle chercha comment rendre au centuple à Mme  du Quesnoy le mal qu’elle en avait reçu.

Combien de fois elle refit la scène qui s’était passée combien de mots sanglants qu’elle aurait dû dire, elle trouva ! Si elle avait su garder sa présence d’esprit, elle