Page:Durban - Essais sur les principes des finances.djvu/53

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ment, ni de l’état actuel des provinces ou des lieux favorisés, pour pouvoir par des conséquences infaillibles se démontrer à lui-même la lézion qu’il éprouve : au lieu qu’au troisième degré de cette répartition, degré où les inconvéniens de l’inégalité se multiplient d’autant plus, que par la comparaison journaliere de ses facultés avec celles de son voisin, tout contribuable lézé peut acquérir la connoissance intuitive de l’injustice qu’on lui a faite, & qu’indépendamment des privations & des embarras qui lui sont occasionnés par la surcharge, le sentiment de cette injustice peut encore le conduire au découragement, à l’émigration, & à toutes les extrémités funestes que l’oppression traîne après elle ; à ce degré dis-je, où l’arbitraire produiroit les plus grands maux, on trouve pour l’éloigner la ressource des loix positives ; loix simples dont le