plus forte, que toute surabondance de productions n’est propre de sa nature qu’à faire subsister un plus grand nombre de colons, sans qu’on puisse dire qu’elle serviroit à étendre celui des échanges avec l’étranger.
Car au-delà du besoin la production est inutile ; & pour prouver qu’une abondance plus grande augmenteroit la masse des espéces circulantes d’un État par la multiplication des échanges au-dehors, il faudroit montrer qu’aujourd’hui, faute de productions suffisantes dans les pays agricoles, il existe des contrées dont les habitans manquent de subsistance en tout ou en partie ; ce qui n’est assurément pas.
Des navigateurs partis de différentes régions, arrivent tout à coup sur une plage lointaine avec des chargemens pareils. Leur rencontre inopinée les menace d’une perte immense, tant à raison du vil prix auquel l’abon-