Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/13

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En un clin d’œil, les bandits se furent répandus dans toutes les pièces de la maison, ouvrant les meubles, arrachant les tiroirs, semant partout le désordre.

Harry s’était penché vers son compagnon :

— Il faut simuler le vol, murmura-t-il, pour donner un mobile à l’assassinat.

Les bandits ne découvrirent aucune pièce de réelle valeur et enveloppèrent leur maigre butin dans un sac de cuir.

La femme de chambre avait disparu de la maison : on présuma qu’elle s’était enfuie dans la campagne.

Harry donna ensuite le signal du départ. L’aventurier tué fut emporté par deux hommes. Harry et son compagnon soulevèrent la jeune fille qui n’avait pas repris ses sens et sortirent, abandonnant les corps de leurs victimes dans l’état où elles se trouvaient lorsqu’elles avaient été frappées.

Quelques instants après, la troupe des meurtriers partait au galop. Le cadavre du mort avait été attaché à son cheval, quant à la jeune fille Harry la soutenait à demi couchée sur sa monture.

Sous l’action de l’air et de la pluie qui lui battait les tempes, Mlle Montluc reprit ses sens. Elle se vit entourée de cavaliers