Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/27

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un ressort, en un instant, il eut saisi un de ses pistolets, visé et tiré.

La balle atteignit la main de Harry au moment même où le poignard allait s’abaisser sur sa victime.

Les aventuriers poussèrent un même cri d’étonnement.

— Un rude tireur !… dit l’un d’eux dans un spontané et involontaire mouvement d’admiration.

Il y eut un moment de silence terrible, pendant lequel la jeune fille profitant du désarroi causé dans la troupe des aventuriers, se détacha de l’étreinte de son ravisseur et s’échappa.

Elle vit le chevalier d’Arsac accourir, rayonnant d’indignation, de force et de colère, et il lui apparut comme peut apparaître à une âme torturée par des monstres infernaux l’Ange sauveur.

Elle tendit vers lui ses mains, ligotées et, l’implorant du regard, elle cria :

— À moi ! au secours !…

Déjà, il était près d’elle et, la main étendue, il la protégeait.

— Ne craignez rien, madame, dit-il.

Il y eut un moment d’émoi parmi les aventuriers étonnés de l’intervention soudaine de l’étranger et, aussi impressionnés, il faut le dire, par la sûreté de son tir.

Mais le chevalier d’Arsac était maintenant