Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/5

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— Ne craignez rien… nous sommes attendus.

Et il se dirigea, suivi de son compagnon, vers l’endroit où se tenaient les cinq buveurs à l’aspect farouche. Ceux-ci se tournèrent à demi vers les nouveaux arrivants.

— Ah ! ah ! voilà le chef ! dit l’un.

Et se tournant vers ses camarades, il ajouta :

— C’est mister Harry.

— Chut ! dit celui-ci en fronçant les sourcils. Il est inutile de prononcer mon nom ici…

Les buveurs s’étaient levés en saluant. D’un geste, celui qu’on avait appelé mister Harry les engagea à se rasseoir, puis s’attablant à son tour avec son compagnon, il commanda de nouvelles consommations.

Lorsque les verres furent emplis de wisky et de gin, mister Harry fit signe aux six hommes qui l’entouraient de se rapprocher de lui. Puis à voix basse, il leur dit :

— Mister Hawtrey vous a dit sans doute ce que j’attends de vous.

Quelques hommes esquissèrent un geste équivoque qui signifiait qu’ils attendaient quelques éclaircissements ou quelques renseignements secondaires.

— En un mot, voici de quoi il s’agit, continua mister Harry. À un mille d’ici environ s’élève une maison presque isolée, habitée par un vieillard, une jeune fille et trois domes-