Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/50

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roc gisait sur le chemin. D’Arsac se pencha vers lui et l’examina : l’étranger portait le costume des chasseurs de prairies.

D’Arsac le fouilla dans le but de trouver sur lui quelques indications : il ne trouva que des armes, des munitions, un sac contenant des provisions et une énorme bourse remplie de dollars !…

— Capédédious ! s’écria joyeusement le Gascon, cette fortune qui tombe du ciel ; c’est Dieu qui me l’envoie, pour en faire un saint usage et m’aider à protéger l’innocence.

Il ouvrit ensuite le sac de provisions et, comme il était plus de midi, il mangea à belles dents. Puis, ayant observé les alentours sans découvrir rien de suspect, il remonta à cheval et partit au galop, ce qui était peut-être le meilleur moyen d’éviter une balle.

Il chevauchait déjà depuis trois heures, lorsque soudain, il aperçut devant lui, à une assez grande distance, une troupe de cavaliers. Il les examina et distingua parmi eux une femme.

Enfin ! s’écria-t-il, joyeusement, ce sont nos ravisseurs ! Il va falloir en découdre. En avant.

Et il éperonna les flancs d’Ajax.

Les étrangers l’avaient aperçu et partirent au galop. Mais d’Arsac connaissait la valeur de son coursier et il acquis bientôt la certitude qu’il ne tarderait pas à rejoindre les fuyards. D’instant en instant, il se rapprochait