Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/98

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— Presque sûrement. J’en ai informé mon ami ce matin par téléphone et sans doute sera-t-il ravi de la publier dans son journal.

— Oh ! vous savez, ce n’est rien de sensationnel. Ne manquez pas d’expliquer en quelles circonstance, je vous l’ai donnée. Ceux qui me redoutent à la Bourse de New-York se féliciteront de me sentir au loin. Surtout, ne changez rien à mon petit papier.

— Pas une virgule. Je retourne en ville à présent. Tous mes remerciements M. Madden.

— Il n’y a pas de quoi. Je suis heureux de vous avoir rendu service.

Eden suivit Holley dehors.

— Vous m’avez paru tourmenté au sujet de ce revolver. Que se passe-t-il donc ? demanda le journaliste.

— Oh ! rien de grave ! Cependant…

— Cependant… ?

— J’ai l’impression qu’un événement étrange a eu lieu dans ce ranch ces jours derniers.

Holley le regarda longuement.

— Pas possible ! Dites-moi ce que vous avez découvert.

— Plus tard. L’histoire serait trop longue à vous raconter et il ne faut pas que Madden nous voie bavarder ensemble. Je passerai tantôt au journal, comme je vous l’ai promis.

Holley sauta dans sa voiture.

— C’est bon. Je patienterai jusque-là. À bientôt.

Eden eut le cœur serré en voyant Horace Greeley cahotant sur la route poudreuse. Le journaliste venait d’apporter au ranch un peu de cette ambiance chaude et sympathique qui y manquaient. Mais la mélancolie du jeune homme se mua soudain en joie : dans le lointain, il aperçut une petite automobile élégante conduite par la jolie fille rencontrée