Page:Edgar Poe Arthur Gordon Pym.djvu/279

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certains détails dans le corps du récit), nous ferons peut-être bien de toucher quelques mots de l’ensemble de ces faits, et cela nous paraît d’autant plus à propos que les faits en question ont, sans aucun doute, échappé à l’attention de M. Poe.

Ainsi, les figures 1, 2, 3, 4 et 5, quand on les joint l’une à l’autre dans l’ordre précis suivant lequel se présentent les gouffres eux-mêmes, et quand on les débarrasse des petits embranchements latéraux ou galeries voûtées (qui, on se le rappelle, servaient simplement de moyens de communication entre les galeries principales et étaient d’un caractère totalement différent), constituent un mot-racine éthiopien, — la racine , ou être ténébreux, — d’où viennent tous les dérivés ayant trait à l’ombre et aux ténèbres.

Quant à l’entaille placée à gauche et le plus au nord, dans la figure 4, il est plus que probable que l’opinion de Peters était bonne, et que son apparence hiéroglyphique était véritablement l’ouvrage de l’art et une représentation intentionnelle de la force humaine. Le lecteur a le dessin sous les yeux ; il saisira ou ne saisira pas la ressemblance indiquée ; mais la suite des entailles fournit une forte confirmation de l’idée de Peters. La rangée supérieure est évidemment le mot-racine arabe , ou être blanc, d’où tous les dérivés ayant trait à l’éclat et à la blancheur. La rangée inférieure n’est pas aussi nette ni aussi facile à saisir. Les caractères sont quelque peu cassés et disjoints ; néanmoins il n’y a pas à douter que, dans leur état parfait, ils ne formas-