Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/188

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— Qui donc ? s’écrièrent à la fois Arthur et son père.

— Quelqu’un qui a jeté des framboisiers par-dessus la muraille, répondit Maurice.

— C’était moi ! dit Oakly, c’était moi, je ne saurais le nier ; mais je n’avais pas l’intention de briser votre tulipe, Maurice…

— Mon cher Maurice, dit Arthur, voici les outils de jardinage, prends-les.

— Je n’en veux pas, dit Maurice en se retirant.

— Offre-les à son père, offre-les à M. Grant, dit tout bas Oakly ; il les acceptera, j’en réponds. »

M. Oakly se trompait. Le père de Maurice refusa.

Oakly resta tout surpris. Assurément, se dit-il, je me suis trompé sur le compte du voisin. »

Et, s’avançant vers Grant, il lui dit brusquement :

« Monsieur Grant, votre fils s’est bien conduit envers le mien, et vous devez en être content.

— Certes, je le suis, répondit Grant.

— Eh bien ! ajouta Oakly, cela me donne de vous une opinion meilleure que celle que j’avais conçue depuis le jour de votre vilaine réponse au sujet de ces framboisiers, de ces maudits framboisiers.

— Quelle vilaine réponse ? » dit Grant avec étonnement.

Oakly lui dit alors ce qui lui avait été rapporté