Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/270

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M. Gresham en examinant le gant avec attention, mais il me semble que voilà un point qui est trop long.

— Oh ! papa, je vais réparer cela dans une minute ; mais je ne croyais pas que vous eussiez si bien examiné mon ouvrage.

— Il ne faut pas te fier à ma vue basse, dit M. Gresham en embrassant sa fille, rien ne m’échappe. Par exemple, je vois très-bien que tu es une petite fille reconnaissante ; que tu as le désir d’être utile à ceux qui se sont montrés bons pour toi, et en considération de cela je te pardonne ton point trop long.

— Je réparerai mieux tes gants une autre fois, Benjaminn reprit Patty.

— Oh ! moi je les trouve très-bien, et je te remercie beaucoup. Je désirais justement les avoir pour garantir mes mains du froid aujourd’hui, car je ne puis pas me servir de mon arc quand j’ai les doigts engourdis. Tiens, regarde donc, Henri : tu disais que ces gants étaient bons à jeter ; ils n’ont pas un trou maintenant.

— Sont-ils ridicules, se dit Henri, de parler longtemps d’une paire de gants et de ne pas s’occuper de mon costume ! Heureusement que lady Diana et ses fils ne manqueront pas de m’en faire compliment, et cela me console. Est-ce que nous n’allons pas bientôt partir ? Vous savez que tout