Page:Edgeworth - L Absent tome 1.djvu/105

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« Assurément ; on ne songe pas toujours à l’amour : vous le savez bien, » dit lady Catherine.

« Pas toujours, » répliqua miss Broadhurst ; « mais, mettant de côté l’amour, qu’achèteriez-vous, milady, avec vos milliers de livres sterling ? »

« Tout au monde, si j’étais à votre place, » dit lady Anne.

« Un rang, pour commencer, » dit lady Catherine, »

— « Je retrouve là ma première objection ; un rang acheté est une pauvre chose. »

« Mais aujourd’hui, on fait si peu de différence entre un rang acheté et un rang héréditaire, » dit lady Catherine.

« La différence me paraît si considérable, » dit miss Broadhurst, « que jamais je ne voudrais acheter un titre. »

« Un titre sans naissance, » dit lady Anne, « ne mérite guère, en effet,