Page:Edgeworth - L Absent tome 1.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avait bien rencontré dans les romans du jour qu’elle parcourait par ton, et qui l’endormaient quelquefois ; mais ce n’était que de l’amour dans les livres. Dans la vie réelle, elle n’en avait jamais vu ; et comment aurait-elle pu en voir, au train de vie qu’elle menait ? Elle avait ouï dire que l’amour faisait faire des folies aux jeunes gens, et même aux vieillards ; mais ceux qui faisaient ces folies étaient des extravagans ou des sots, et si cela passait la sottise, c’était choquant, et personne ne voyait plus ces gens-là. Mais lady Clonbrony n’avait pas pour son compte la plus petite notion de chose semblable ; elle n’imaginait pas que, hors de Bedlam, personne pût préférer une bonne maison, un équipage décent, un établissement solide, à ce qu’on appelle l’amour dans une chaumière : elle avait trop bonne