Page:Edgeworth - L Absent tome 1.djvu/167

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sœurs. Les scènes de détresse dont lord Colambre fut témoin dans cette famille, firent sur lui plus d’impression encore, que les menaces de Mordicai ; la similitude des circonstances qu’il avait sous les yeux avec celles de sa propre famille, le frappa.

Tout le mal provenait de la passion de lady Berryl pour la vie de Londres, et pour celle des lieux où l’on va prendre les eaux. Elle avait fait de son mari un absent ; un absent de sa maison, de ses affaires, de ses devoirs, de ses terres. La mer, le canal d’Irlande ne se trouvaient pas, il est vrai, entre ses propriétés et lui, mais peu importait de quelle manière il était séparé de celle-ci. Les conséquences, la négligence, l’extravagance, étaient les mêmes.

Lord Colambre était du petit nombre des gens de son âge qui sont capables de profiter de l’expérience d’autrui. « L’ex-