propres moutons chez soi, l’argent ne manquerait pas. »
Quant à tuer ses propres moutons, lord Colambre n’en voyait pas la nécessité indispensable ; mais il fut fort aise d’entendre dire à son père qu’il fallait que chacun résidât dans son pays.
« Voilà, » dit lord Clonbrony, qui étayait toujours ses assertions de l’opinion de quelqu’autre personne, « voilà ce que dit sans cesse sir Térence O’Fay ; et voilà pourquoi votre mère ne peut souffrir ce pauvre Terry. Vous ne connaissez pas Terry ? Non, vous n’avez fait que le voir ; cependant il ne faut que le voir pour le connaître ; c’est le meilleur garçon, le plus rond, le plus ouvert, qu’il y ait en Europe. »
— « Je ne me vante pas de le connaître ; je n’ai pas la présomption de former mon opinion des gens à une première vue. »