Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/292

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lady Géraldine et M. Devereux se tenoient dans l’embrasure d’une fenêtre ; le charme de leur conversation avoit attiré du monde autour d’eux, et animés l’un par l’autre, ils se livroient à toute la vivacité de leur esprit.

Une petite fille de six ans qui jouoit auprès d’eux, se mit à leur dire : Puisque vous êtes là à chanter comme deux rossignols, je vais vous mettre en cage. Et elle tira sur eux les rideaux de la croisée. — Voulez-vous rester en cage ? dites, petits oiseaux !

Lady Géraldine. (Feignant de lutter avec l’enfant qui la tenoit enfermée dans le rideau). Non, non ; il y a des oiseaux qui ne peuvent pas vivre en cage.

Madame O’Connor. — Il me semble que M. Devereux ne se trouve pas mal de sa captivité.