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TROISIÈME ÉTAPE

À Malines.


Ce qui détermina Fabrice à rester, c’est que les hussards, ses nouveaux camarades lui faisaient bonne mine ; il commençait à se croire l’ami intime de tous les soldats avec lesquels il galopait depuis quelques heures. Il voyait entre eux et lui cette noble amitié des héros du Tasse et de l’Arioste…
xxxIl défaisait un à un tous ses beaux rêves d’amitié chevaleresque et sublime comme celle des héros de la Jérusalem délivrée. Voir arriver la mort n’était rien entouré d’âmes héroïques et tendres, de nobles amis qui vous serrent la main au moment du der­nier soupir ; mais garder son enthousiasme, entouré de vils fripons !!!
(De Stendhal, la Chartreuse de Parme.)


Malines embéguiné dans l’évaporation grise et lourde de la Dyle et de ses canaux, dormait encore d’un sommeil torpide. Il ne