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V

Extrait
des « Époques » de Beaumarchais.


« Au commencement de mars dernier, un étranger m’écrit et me demande un rendez-vous au nom de mon patriotisme, pour une affaire, me disait-il, très importante pour la France ; il insista, se présenta chez moi, et me dit :

» Je suis propriétaire de soixante mille fusils et je puis, avant six mois, vous en procurer deux cent mille. Je sais que ce pays en a très grand besoin. — Expliquez-moi, lui dis-je, com­ment un particulier comme vous peut être possesseur d’une telle quantité d’armes ? — Mon­sieur, dit-il, dans les derniers orages du Brabant, attaché au parti de l’empereur, j’ai eu mes biens incendiés et fait des pertes considérables ; l’em­pereur Léopold, après la réunion, pour me