Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

X
La renommée enfin, si longtemps poursuivie,
Commençait vaguement à colorer sa vie.
Le soleil de l’espoir embrasait sa prison,
La gloire se levait à son morne horizon.
Son âme rajeunie aspirait enivrée
Cet air pur qui calmait sa jeunesse navrée,
Et tout un avenir, vaste et resplendissant,
Déroulait à ses yeux son monde efflorescent,
XI
Quand un amour immense, où s’énerva sa vie,
Jeta son poison lent dans son âme ravie.
Il avait vingt-cinq ans et n’avait pas aimé ;
À l’amour jusqu’alors son cœur resté fermé,
Versa tous les trésors de son vaste génie
Dans une passion absorbante, infinie.
Rien de ce qu’il sentait n’était superficiel ;
Son saint amour était vaste comme le ciel.