apprend la fatale nouvelle. « Malheureux ! ajoute-t-elle en pleurant, que vas-tu faire à présent ? Fontet te tuera ! » Toujours ferme et calme, Duclos ne répond que par ces mots, prononcés avec l’accent de la pitié : « Il n’est pas assez adroit ! Tiens toujours prête pour ce soir une filadière (barque) et j’irai passer huit jours au château de Montferrant. »
S’emparant alors d’une paire de pistolets, il les charge tranquillement, va se promener à Tourny, précisément à l’endroit le plus populeux, et en entrant par une des grilles, qu’aperçoit-il ?… le capitaine de gendarmerie lui-même. Le Superbe va droit à lui ; mais Fontet s’étant retourné pour ne pas le voir : « Le lâche ! s’écrie alors Duclos, je puis partir à présent ; » et il s’embarqua le soir même sur la filadière qu’on avait eu soin de lui tenir prête, et se relégua au château de Mantferrant propriété d’un de ses amis.