Page:Emile Souvestre - Le Journaliste - Tome 1 - Charpentier 1839.djvu/142

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bien faites savent tout supporter, même la prospérité. Il comprit que sa célébrité précoce n’ajoutait rien à son talent et lui imposait de nouveaux devoirs ; il se promit, en conséquence, de se montrer d’autant plus sévère envers lui-même que le public serait plus indulgent, et de faire en sorte de mériter toujours plus qu’il ne lui serait accordé. Mais il ne se laissa point aveugler par l’orgueil ; il acquit une juste confiance en lui-même et s’avoua sa force, qu’il avait jusqu’alors discutée.

Après avoir achevé d’étudier l’Italie, il résolut de revenir en France, où l’appelaient sa réputation nouvelle et des travaux importants qu’il avait acceptés. Il remonta donc jusqu’à Milan et entra en Suisse pour gagner le Rhin vers Bâle, puis Paris.

Il s’attendait à de sublimes spectacles, à de puissantes et douces émotions ; il espérait