Page:Emile Souvestre - Le Journaliste - Tome 1 - Charpentier 1839.djvu/178

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sence de monsieur me troubla la première fois que je l’aperçus ; pourquoi j’ai voulu le voir et lui écrire pour l’éloigner.

Le comte avait tout écouté dans un calme terrible, un pistolet de chaque main, l’œil fixe et les lèvres serrées. Il s’avance enfin vers Garnier, qui était demeuré muet et épouvanté.

— Vous quitterez Vienne demain, monsieur, dit-il, d’un accent bref.

Le jeune homme fit un mouvement, mais la comtesse lui jeta un regard suppliant.

— Je partirai, monsieur, dit-il froidement.

Alors le comte saisit le bras de la jeune femme, qui frissonna sous cette étreinte, et tous deux disparurent.

Un mois après, Frédéric Garnier rencontra à Paris Leblanc, qui arrivait de Vienne. Les deux amis causèrent quelque temps.