Page:Encyclopédie méthodique - Artillerie.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

26 BAS BAT

Baril foudroyant. Ce baril ne dîffère du baril ardent que parce que l’on met dés grenades ou des petites bombes chargées sur chaquee lit de copeaux, & qu’on larde quelquefois les fonds de bouts de canons de fuſils fortement chargés.

Baril à poudre. Artifice de guerre. L’on fait à chaque fond d’un baril revêtu de sa chape, contenant cinquante kilogrammes de poudre, un trou pour, fixer une fuſée à bombes, qu’on coupe auparavant d’une grandeur telle qu elle puiſſe communiquer le feu à la poudre à l’inſtant où le baril, roulé du haut de la brèche d’un rempart, peut être, rencontré par les troupes qui montent à l’aſſaut. Il n’est plus en usage.

Barils à poudre. La poudre est miſe dans des barils qui en contiennent cent ou deux cents kilogrammes : ceux-ci ſont renfermés dans de ſeconds barils appelés chapes ; les premiers ſont garnis inrieurement de ſacs de toile destinés à retenir la poudre si le baril venoit à se défoncer, & à diminuer le frottement des grains dans le tranſport. Les douves & les fonds des barils & des chapes doivent être en chêne on en châtaignier, refendu & non ſcié. Ces bois ainsi débités s’appellent merrains. Ils doivent être très-ſains & sans aubier. Les cercles des barils & des chapes ſont également en chêne on en châtaignier, coupés en fève & dépouillés de leur écofTe’ immédiatement après la coupe. Ces précautions ſont nécessaires pour qu’ils puiſſent durer long-temps.

On renvoie dea places & des ports, dans les poudreries, tous les barils & les chapes, à mesure qu’ils se trouvent vides.

BARILLETS. Ce ſont des petits barils en bois, où l’on met les échantillons de poudre pour les épreuves. Ils en contiennent ordinairement 192 grammes (3 onces 5 gros |).

BARRES. Parties de l’embouchoir qui enveloppe le canon. (Voyez le.mot Embouchoir.)

BASSINET. C’est la pièce dont la direction de la fraiſure correſpond a la lumière du canon. Il contient la poudre d’amorce qui, est retenue par la table de Ta batterie. La queue est la partie qui iert à fixer cette pièges au moyen d’une vis, au corps de la platine.

Bassinet de sûreté. C’est, dans la platine, un baſſinet en cuivre qui se recouvre d’un cyKndre de même métal, tournant, pour éviter les accidens si le chien venoit à s’abattre. ïl est composé d’un noyau, d’un petit reſſort, d’une rondelle, d’une petite clavette & d’une vis.

Le noyau est un cylindre rond, sur lequel est pratiqué l’évidemeni destiné à recevoir l’amorce.

Le petit ressort à cliuuet, d’acier trempé, a la forme d’une paillette ; il est encastré dans sa longueur, & de toute son épaiſſeur dans le corps du noyau, où il est retenue ſon pied par une très petite vis ; ce cliquet porte, à son extrémité supérieure, un petit bec arrondi, qui entre successivement dans deux petites encoches pratiquées aux parois intérieures au cylindre tournant, &, servent à le maintenir dans le découvrement & le recouvrement de l’amorce.

La rondelle de laiton est la pièce sur laquelle est établi le cylindre tournant par trois pieds rivés sur la face extérieure ; elle porte, par sa circonférence, une dent arrondie & ſaillante, qui, par sa poſition, fait connoitre si le baſſinet est ouvert enfermé, quand la batterie le recouvre, et qui ſert aussi d’appui aux doigts pour faire tourner l’enveloppe.

La petite clavette d’acier est fixée dans Pépaîffeur de la rondelle^ elle dépasse un peu le fond do cylindre tournant, pour rencontrer deux |>oints a arrêt taillés dans le fommet du noyau, qui, en l’arrêtant, déterminent le jeu du cylindre.

La vis est placée au centre de la rondeHe, It retient extérieurement le cylindre ; on la retire pour féparer le noyau du cylindre, lorsqu’on veut les nettoyer & les graiffer, ce qui a lieu avec di»fioif & de la cire fondus ensemble, pour rendre le ‘ mouvement plus liant 9l plus doux.

Malgré le défaut qu’on reproche à ce baffinet de s’encrafTer trop promptement, c’est jusqu’ici îe seul mécanifme à adapter aux fufHs des troupe» que la nature de leurfervice oblige à tenir confI tamment leurs armes chargées. Il a été adopté pour le fusil des gardes du corps du Roi.

BATAILLONS du train. Corps destiné à conduire l’artillerie aux armées ; leur création, qui date de l’an 8, est une heureuse idée dont on a apprécié tous les avantages dès l’origine. (Voyez l’article Notice sur le corps royal de l’artillerie.)

BATARDE. Lime plate ou demi-ronde employée communément dans les travaux de l'artillerie. (Voyez la mot Limes.)

Batarde. Nom donné autrefoia à la pièce de 8 quipefoit 964 kilog. (1960 liv’)

BATEAU d’artillerie. Il sert à établir les pqnls sur les fleuves & sur les rivières. Comme tput bateau, en général, il peut être chargé, sans couler à fond, d’un poids quelconque, pourvu que ce poids soit inférieur à celui du volume d'eau que le bateau pourroit contenir.

La longueur totale du fond du bateau d’artillerie est de 12 met. 01 (37 pieds)î sa largeur extérieure est de 2 met. 17 (44 pouces 6 lig05 sa hauteur diî I met. i3 (3i pieds 6 pouces)j f’arête intérieure du plat bord est de O met. Oi3 (6 lig.) plus élevée que l’extérieure. 11 se compose de trois planches ou fonds de bateau, seize femelles, six