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292 CON COU


en de quarte basse ; vous allongerez votre estocade de tierce droite ou de seconde ; & s'il force l'épée, vous porterez l'estocade de tierce ou de seconde.

C.

CONTRE-DÉGAGEMENT. C'est l'action de dégager en même-temps que l'ennemi dégage. V.Dégager. D'où il suit que les épées sont toujours dans la même position.

CONTRE DU CONTRE-DÉGAGEMENT. C'est l'action de dégager réciproquement. Vous dégagez, l'ennemi contre-dégage ; vous contre-dégagez & lui aussi, ainsi à l'infini.

COULEMENT d’épée. Attaque qui se fait en glissant d'un bout à l'autre la lame de son èpée contre celle de son ennemi ; on coule de pied ferme & en gagnant la mesure, voyez Mesure. On coule en dégageant & sans dégager. La meilleure de toutes les attaques est celle-ci, parce qu’elle détermine absolument l’ennemi à agir.

COULEMENT de pied ferme & sans dégager, est celui qui se fait en mesure sans quitter l'épée de l'ennemi.

Il s'exécute ainsi : I° - faites du bras droit tout ce qui est enseigné pour parer quarte ou tierce, &c., suivant le côté où les épées sont engagées ; 2°. glissez par un frottement vif & sensible le tranchant de votre lame contre celle de l'ennemi, en avançant sa pointe de l'épée droite à son corps pour le déterminer à parer ; 3°. s’il pare, dégagez en allongeant l'estocade ; 4°. s’il ne pare pas, achevez l'estocade.

On doit s'attendre en faisant un coulement d'épée, que l’ennemi prendra ce temps pour détacher l'estocade droite, ou en dégageant ; mais remarquez qu’au premier cas il ne peut porter l'estocade droite sans forcer votre épée ; c'est pourquoi, s’il la force, vous ferez le premier dégagement forcé ; Voyez premier dégagement forcé ; & s'il dégage, détachez incontinent l’estocade de quarte droite si vous coulez tierce, ou l'estocade de tierce droite si vous coulez quarte.

COULEMENT de pied ferme en dégageant. Il s'exécute comme le coulement de pied ferme sans dégager, excepté qu’on commence par dégager.

COULEMENT d’épée en entrant en mesure sans dégager, se fait comme le coulement de pied ferme sans dégager, excepté que l'on serre la mesure en coulant l’èpée.

COULEMENT d’épée en serrant la mesure & en dégageant, se fait comme le coulement de pied ferme & en dégageant, excepté qu'on coule l'épée en entrant en mesure.

COUP d’armes. Voyez *Estocade. Il faut aller généralement à tous les mouvements que l'ennemi peut vous faire sans en négliger aucun, pour n’être point surpris ; c’est-à-dire , de revenir toujours à l'épée, soit qu'il vous tire ou que vous tiriez, &


avoir l'épée bien devant soi. Il est bon aussi de sçavoir que touts les coups d’armes peuvent se faire en avançant sur l'ennemi, comme de pied ferme, & même en rompant la mesure, soit avec des appels du pied droit ou sans appels, en observant les principes contenus en ce livre.

Pour revenir à l'opposition de main que je fais faire à nombre de coups d’armes expliqués dans ce livre, & même à la flanconnade, il y a des personnes qui prétendent que cela fait présenter l’épaule gauche ; conséquemment que cette opposition de la main gauche est périlleuse pour ceux qui s'en servent ; je leur soutiens hardiment qu'elle est très-utile pour se garantir, en cas que l'ennemi vînt à tourner la main de quarte en tierce, & de tierce en quarte sur un même coup ; c’est-à-dire, en ligne ou transversale.

COUPER sous le poignet, c'est dégager par-dessous le poignet de l'ennemi, au lieu de dégager par-dessbus le talon. Voyez Dégager.

COUPER sur pointe, c'est porter une estocade à l'ennemi en dégageant par-dessus la pointe de son épée au lieu de dégager par-dessous le talon. Voyez Dégager.

Simple coupé sur pointe de quarte en tierce.

L'ennemi venant à parer de la pointe sur un coup de quarte au dedans des armes, dans le même temps je fais retirer le bras à soi, & lever la lame droite en la passant par-dessus la pointe au dehors des armes, puis relever subtilement le poignet en baissant la pointe, & tirer le coup de tierce à fond, les ongles en dessous, le poignet soutenu dans le principe qu'il est dit, ensuite se retirer en garde l'épée devant soi, Voyez fig. 29.

Simple coupé sur pointe de tierce en quarte.

Nota. Les coupés sur pointe se font ordinairement sur les coups qu’on remarque n’être parés que de la pointe.

L’épée étant engagée de tierce dehors des armes, je fais faire un appel le long de la lame, ou une demi-botte sans dégager ; & l’ennemi venant à parer de la pointe sur la tierce, je fais dans le même temps retirer le bras à soi, en relevant la lame, la pointe droite, & la passant par-dessus la pointe au-dedans des armes, relevant le poignet & rabaissant la pointe, tirant à fond le coup de quarte, les ongles en-dessus, le bras tendu, puis redoubler du coup repris de tierce au-dedans des armes sans dégager, ensuite £aire retraite.

Coupé sur pointe en trois temps de tierce en quarte.

L’épée engagée de tierce, je fais faire un appel de pied ferme, la main tournée comme elle se trouve en garde, frappant du pied choit, l’ennemi venant à la parade sur l’appel, en baissant la pointe, je fais retirer un peu le bras à soi & relever la lame de l’épée, la passant par-dessus la pointe ennemie au-dedans des armes, relevant la main, faisant