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périeure contribue à former la circonférence de l’orbite, comme je l’ai déjà dit. Il se joint à l’os du front par le petit angle de l’œil : il s’avance un peu en dehors, pour former la partie la plus élevée de la joue.

a. Suture coronale.

b. Suture sagittale.

c. Suture qui joint l’os des tempes avec l’os coronal & le sinciput.

d. Dents de devant, appellées incisives.

e. Dents latérales, appellées canines.

f. Dents postérieures, appellées molaires.

Je n’ai point parlé de l’os occipital qui forme le derrière de la tête ; parce qu’excepté dans la vieillesse, il est ordinairement orné & couvert par la chevelure, qui commence au haut du front, & qui s’étend le long des oreilles, jusqu’à la première vertèbre du cou.

La seconde partie du squelette de l’homme est le tronc ; il est composé de l’épine du dos, des côtes, des clavicules, du sternum, de l’omoplate, & du bassin ou des os innominés.

Deux figures de squelette, l’une vue de face & l’autre par derrière, sont suffisantes pour donner une idée de la forme & de la place de ces os. Les lettres sont communes aux deux figures.

Figure 1. & 2. du squelette. A. Est ce qu’on nomme l’épine du dos ; c’est une colonne d’os différens qui sont articulés les uns avec les autres. & attachés mutuellement par des cartilages, dont les uns sont flexibles, les autres immobiles ; cette chaîne ou colonne d’os s’étend depuis la première vertèbre du cou jusqu’au coccyx, & les charnières de chaque vertèbre procurent le mouvement du dos en différens sens. Il y a vingt-quatre vertèbres, dont les noms seroient hors-d’œuvre ici. Pour la forme de l’épine du dos, comme elle intéresse le peintre, puisqu’elle forme les piéces principales de la charpente du corps, je remarquerai que la partie des vertèbres du cou avance en dedans, c’est-à-dire, vers le devant de la tête : celle du dos au contraire se courbe en dehors pour élargir la cavité de la poitrine ; celle des lombes rentre, & la dernière, qui est celle de l’os sacrum, se rejette encore en dehors. Deux parties de ces os sont sur-tout apparentes au travers de la peau, celle du dits & celle des lombes. Ce qui oblige, en dessinant le nud, d’en faire sentir la forme, sur-tout dans les attitudes oú l’homme se courbe en avant, comme on le voit dans la fig. 2. du squelette.

B. Les deux clavicules sont deux os qui se découvrent sensiblement dans les hommes, sur-tout dans certains mouvemens, comme détendre les bras, de se courber en arrière, &c. ils ont à-peu-près la forme de la lettre S ; ils sont placés du côté de la face à la base du cou. Chacune desclavicules s’articule avec le ster-


num pardevant, & du côté des bras avec l’omoplate.

C. Le sternum est situé au milieu de la poitrine : cet os est toujours immédiatement vers la peau. Il n’est point couvert de chair ; delà vient que l’on y voit le bout des côtes qui y sont appuyées, à moins que la graisse n’en empêche, comme il arrive aux femmes, & quelquefois aux jeunes hommes.

D. L’épaule ou l’omoplate est dune configuration assez compliquée, dont il faut bien connoître les parties, si l’on veut comprendre le jeu des muscles qui ont rapport art mouvement des bras, parce que la plupart de ces muscles y prennent leur origine. Cet os d’ailleurs est apparent dans un grand nombre de mouvemens. Sa forme irrégulière est assez semblable à celle d’un triangle scalene ; sa surface externe est tant soit peu convexe : voici les principales parties.

a. La bale qui regarde l’épine du dos.

b. La côte inférieure.

c. La côte supérieure.

d. L’angle supérieur.

e. L’angle inférieur.

f. La partie cave ou intérieure, inutile au peintre.

g. La partie extérieure.

h. L’épine.

i. L’extrémité do l’épine, appellée acromion.

Il y a douze côtes de chaque côté ; elles sont marquées dans la fig. première, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 : elles sont courbes & à-peu-près semblables à des segmens de cercle ; elles tiennent aux vertèbres par une de leurs extrémités. Les unes au nombre de sept s’appellent vraies & s’articulent avec le sternum ; les cinq autres qui suivent ces premieres, & qui ont le nom de fausses-côtes, ne touchent point au sternum, mais à un cartilage mobile qui prête dans plusieurs mouvemens du corps ; ce qui doit faire paroître extérieurement cet endroit moins soutenu & moins saillant.

La base du tronc est composée de deux grands os qui se réunissent dans les adultes & n’en font qu’un : ils se nomment les os innominés. On y distingue trois parties.

E. La partie supérieure des os innominés, formée par l’os des isles.

F. partie inférieure & antérieure, composée des os pubis.

G. La troisième qui est inférieure aussi, mais postérieure, se nomme ischium. Cet os a une grande cavité qui reçoit la tête du tête du fémur.

La base du tronc, dont les os sont plus remarquables dans les hommes, dessine la forme des hanches. Sa structure, plus évasée dans les femmes, occasionne des apparences qu’il faut étudier avec soin, parce qu’elles contribuent