Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/485

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DES PLANCHE XXIV. Des pajfions. A l’article Passions du diaionnaire tliéç-Sfîque, on a cru ’devoir iranfcrire en entier les taracléres des Paffions de le Brun. On donne jnainrenant des figures des principaux de ces caractères ; & pour la commodité du le£leur, on fe permet d’en placer encore une fois ici l’explication. On fe contentera de l’abréger. fig. I. Adm’uacion fimple. Elle n’altère que I très-peu les parcies du vif’age ; cependant le fourcil s’^=leve , l’œil s’ouvre un peu plus qu’à l’ordinaire. La prunelle placée également entre les paupières , paroît fixée vers l’objet, & la bouche s’entre-ouvre fans former de changement marqué dans les joues. - %, Admiration avec étonnement. Ses mouveniens font plus vifs & plus marqués, les fourcils plus élevés , les yeux plus ouverts, la prunelle plus éloignée de la paupière inférieure & plus fixe , la bouche plus ouverte , & toutes les patties dans une tenfion plus fenfible, en proportion du degré delà furpriié. |. Lavénération. Elle fait incliner le vilage, & abbaiffer les (burcils ■■, les yeux font prefque fermés Sr fixes, la bouche fermée : ces mouvemens produifent peu de changement dans les autres parties. . Le ravijl-ment. La tête fe panche du côté gauche , les fourcils & la prunelle s’élèvent diredement , . la bouche s’entre-ouvre, & les deux côtés font auïïi un peu élevés. PLANCHE XXV.

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’ Fïg’. T. he ris. Il fait élever les fourcils vers le milieu de l’œil & bailTer du côté du nez ; les yeux prefque fermés paroiflent quelquefois mouillés , ou jetter des larmes qui ne changent rien au vifagé ; la bouche, entre-ouverte, laiffe voir les dents ; les extrémités de la bouche retirées en arrière, font faire un pli aux joues qui parolffent enflées, & furmonter les yeux ; les narines font ouvertes , & tout le vifage de couleur rouge, a. Le pleurer. Le fourcil s’abbaiffe fur le milieu du front ; les yeux font prefque’ fermés , mouillés & abbaiffés du côté des jpues ; les narines s’enflent ; les mufcles & veines du front font apparens , la bouche fermée , les côtés abbaiffés caufent des plis au ;x joues j la. lèvre inférieure DES

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renverl^e preffe celle de devant, tout le vifage fe ride & il rougit, fur-rout à l’endioit des fourcils , des yeux , du nez & des joues. •’ . La Cûmpafflon fait abbaiffer les fourcils vers le milieu du front ; la prunelle eft fixe du côté de l’objet , les narines^ un peu élevées du côté du nez, font pliffer les joues ; la bouche s’entrouvre, la lèvre fupérieure s’élève, tous les mufcles & toutes les parties du vil’age fe tournent & s’inclinent du côté de l’objet qui canfe cette paffion. . Trijleffe. Elle fait ékver les fourcils vers le milieu du front plus que du côté des joues ; les paupières font abbattues & un peu enflées , le tour des yeux livide, les narines tirant en. bas, la bouche entre-ouverte & les coins abbaiffés ; la tête fe panche non-chalamment fur une des. épaules. PLANCHE XXVI. Fig.^ I. La haine ou jaloujîe rend le front ridé, les fourcils abbattus & froncés , 8c l’œil étincelant ; la prunelle à demi cachée fous les fourcils & tournée du côté de l’objet, doit paroître pleine de feu. Les narines fe retirent en arrière , ce qui fait paroître des plis aux. joues, la bouche fe ferme , les dents fe ferrsnt , les coins de la bouche fe retirent & s’abbaiffent ; & les mufcles des mâchoires paroiffent s’enfoncer. 2. La colère. Les yeux deviennent rouges’ & enflammés, la prunelle égarée & étincelante ; les fourcils font tantôt abattus, tantôt élevés également ; le front fe ride , il fe forme des plis entre les yeux, lesnarinej s’ouvrent &s’élargiffent, les lèvres fe prefV fent l’une contre l’autre , & l’inférieure’ furniontant la fupérieure , laiffe les coins de la bouche un peu ouverts , formant un ris, cruel & dédaigneux. .’ £eJ«yZ/-. Rend les fourcils preffés Scavancés fur les yeux qui font plus ouverts qu’à l’ordinaire, la prunelle enflammée fe place au milieu de l’œil ; les narines s’élèvent : 8c fe ferrent du côté des yeux, & Ij, bouche s’entre-ouvre. . Douleur aiguë. Elle fait approcher les fourcils l’un de l’autre, & les élevé vers le milieu ; la prunelle le cache fqus le fourcil, les narines s’élèvent & marquent un pli aux joues, la bouche s’entre-ouvre & (e retire ; toutes les parties du vifage font agitées en proportion de la violence 4p ’ la douleur. . ’ • O o o îj