Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/499

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

D O R

jnêmefiijettes à être ongorgéss de blanc. Si le bruni don : elle ell : (arccpuibieefl : moins brillant, f’^s mats l’ont plus bear^x. Cette beauté vient de I ce que oer. mats le font à l’huile, acres le bnmi , & qu’en r.,i :e on les vernir. Cette dorure a encore l’avantage de ne point s écailler , & de pouvoir être la-.’ce. En voici les nrocédés. l." L’encollage le fait comme on l’a déjà vu. 1.° Calcinez exiraordinairement de la fangiiine , jufqa’à ce qu’elle ait perdu fa dureté, Calci ;icz aulli du blanc de cérufe & du talc ; broyez chacune de ces fubftances féparément, très -fin , à l’eau pure & nette ; mêlez -les enfemble & rebroyez- les de même à l’eau. .° Détrempez ces couleurs ainfi broyées avec de la Colle très’chauJe & très-forte , plus, forte que la colle du blanc de dorure : mMez - y un tiers de blanc de Bougival auffi infulë à la craie.

î 4.° Donnez deux ou trois couclies de cette I teinte dore en tapant , Si. une troifième en i adouciflanc.

•" Dégorgez l’ouvrage avec des fers , réparez- 
le &’ adouciffez toute ; les parties de la même

1 manî re dont on a déjà donné le procédé. 6." Couchez l’afliette fur les endroits que vous voulez brunir, de même qu’à l’or bruni. 1° L’alîiette couchée, appliquez l’or aux en-

droits que vous deftinez à être bruni» :. Laiffez-’

le l’echer ; pafîez enluite légèrement i :n pinceau dc-lTiis pour ôcer la pouiïïère , & bruniffez. y.° L’ouvrage bruni, il faut, fur toutes les I parties qu’on veut matter, donner trois ou ’.quatre couches de vernis à la gomme-laque : ■■ quand elles font sèches, poliffez-les avec un i peu de prêle, prenant garde, de gâter les parties j) fcrunies.

[ ■ 9." Couchez bien exaâenient l’or- couleur , I le mordant , ou la mixtion -. pénétrez dms les fonds, en bordantbien jufte les endroits brunis. _ 10." Q"-’3"’J !’or-coule !’.refl bienfec, il faut, ainfi qu’à Por mat appliquer l’or. II." Quand l’or efl : à ion toLT bien fec, palTez j un vernis à l’or à l’elprit-de-vin. On le chauffe

a mefure qu’on l’applique, avec un réchaud de 

doreur. Enfuite on donne deux ou trois couches de vernis grss.

Il faut obfe’rver, avant que de vernir , que s’il y avoir quelques parties qui n’euffent pas voulu prendre Tor, i ! faudroit , le fond étant brun , pofer de l’or coquille avec un pinceau affez fin pour paffer dans les petits fonds. On vient de voir que la dernière opération Cor.iifte à paffer deux fortes de vernis fur l’ouvrage. Nous allons placer ici la recette de ces vernis.

Vernis à l’or à t ejprlt - de - vin. Pilez féparément quatre onces d^ gomme- laque en branches , & même quantité de gomme-gutte , Beauès-Arts. Tome II.

D OR

SP

de fang- dragon, de rocou , 8i une on ;2 de fafran. Jettez chacune, de cea drogues féparément dans une pinte d’elprit-de-vin, que vous tiendrez dans un bocal ou vailTeau, expofé pendant quinze jours au foleil ou à la chaleur d’une étuve , pour les exciter à la diffolution. Les teintures fon : plus belles, quand elles font faites fans feu. Au défaut de foleii, tenez -les un peu éloignées du feu pour leur donner une chaleur égale. Quand elles feront : fondues, mêiez-les toutes enfemble. Plus ou moins de chacune de ces diffolutions donne à l’or differens* tons , fuivant les difterentes combinaifons que l’on enfait. On charge davantage la teinture, quand on veut vernir des ouvrages argentés pour leur faire imiter les ouvrages dcrés. Vernis gras d l’or. Faites fondre féparément huit onces d’ambre , & deux onces de gomme- laque. Lorfqu’elles feront mêlées, incorporez-y une demi-livre d’huile de lin , cuite & préparé.’, & enfuite une livre environ d’effence , que vous aurez eu foin de colorer auparavant , en y faifanc fondre , comme pour l’autre vernis, de la gomme- g itte, du lafran, du fang -dragon, & un peu Je rocou. G’efl parla quantité & la coTtibiraiîbn diftUrente de ces quatre fubrrances , qu’on fui. prendre à i’or le ton que l’on cherche.

Dorure a l’huile. Si cette dnrurt a fur celle en détrempe l’avantage d’être plus folide, elle a auffi en fa faveur la fimplicité des procédés. Elle s’applique fur la pierre, le plaire, & les métaux.

i.o II faut commencer par l’impreflion du fujet qui doit recevoir la dorure. "Elle le fait en y étendant une couche de blanc de cérufe détrempé à l’huile de lin, à laquelle on joint un peu d’huile graffe &~très-peu d’effence de thérébentine. On broie ce blanc à l’huile de lin mêlée de litharge.

.^ On calcine de la cérufe, on la broyé très-fin , à l’huile gralTe , & on la décrempe avec de l’efience, ce qi’on ne fait qu’à mefure qu’on veut l’employer, parce qu’elle eft fujette à s’épaiffir. C’ell ce qu’on nomme la teinte - dure. On on donne trois ou quatre couches. Il faut bien atteindre les fonds . étendre la couleur 4te plus également qu’il eft poffible , & donner aux couches le moins que l’on peu- : d’épaiîTeur. °. Prenez de l’or-couleur paffé par un linge bien -fin ; & avec une broffe très - douce qui ait fervi à travailler aux couches à l’huile, couchez cetor bien uniment & àfec. Atteignez les fonds avec de petites broffes. °. L’or-couleur étant affez fec pour happer l’or, étendez l’or fur le couffin. Dorez avec la palette, en appuyant légèrement avec du coton , èi ratncndant les pecitçs parties dans les fon.ds Qqq