Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/522

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

512 E M A » » » » » » n » » » » »

» » » »> par un tamis très-ferré , & on la garde pouf s’en Ibrvir. n II faut que le borax Toit calciné avant d’être mêlé avec le falpêtre , fans quoi il !e gonfleroitau feu au point de faire répandre hors du creufet la plus grande partie de la compodtion -, mais cette calcination exige une attention particulière. Après avoir concafle groiïiérement le borax , on le mettra dans le tond d’un creufet qui puixTc en contenir au mo’ns fix fois davantage ; on met ce creufet fur des cendres chaudes , & l’on range tout autour des charbons ardens , éloignés du creufet environ de deux ou trois pouces -, aullitôt que le feu agit furleborax, il commence à fondre & à fe gonfler extraordinaircment. Si le feu eft bien égal tout autour du creufet , il ne faut point y toucher jufqu’à ce que le bruit qu’il fait en fe calcinant , foit abfolument ctffé ; alors on retire le creufet , & il eft facile , avec un couteau , d’en détacher le borax qui eft très-fpongieux, très-léger & fort blanc. Si l’on donnoit , furtout dansle commencement, un feu trop vif, le borax fe vitrifieroit , & on l’ôteroit difficilement du creufet auquel il relleroit attaché. » Il n’y a point de préparation à faire au falpêtre -, il faut feulement avoir attention de le choifir bien purifié , fans quoi la compofition pourroit donner un verre de couleur verdâtre , ce qu’il faut éviter avec foin. Le falpêtre criftallifë en petites colonnes tranfparentes , eft le plus pur & celui qui donne le plus beau verre. DOSES. Poudre du verre de tuyaux de baromètre 4 g’"» Borax calciné a gros ii grains. Nitre ou falpê-.re purifié., 4 gros 14 grains. » Il faut commencer par bien mêler le falpêtre &le borax dans un mortier de porcelaine » ou de verre, avec un pilon de la même matière. On y met enfuite la poudre de verre, & » Ton triture bien le tout enfemble avec le pi-Ion pendant plus d’une bonne heure-, on laiffe » repofer ce mélange dans le mortier au moins » pendant douze heures ; arrès quoi on le met » dans un bon creufet d’Allemagne qui en piiiffe » contenir nois fois autant , & dont l’intérieur n a érc frotté auparavant avec le doigt & un peu n du blanc de ces pains que l’on fait à Rouen ; » cola empêche la compofiàon de percer le cretjfet. On a du chai bon allumé dans une cheminée ordinaire ; on place le creufet couvert au » milieu après en avoir écarté les charbons ; on » rapproche peu-à-peu les charbons du creufet, j> & on le découvre. Cette opération ne fauroit s> fe faire trop lentement & par degrés. Les Ver-E M A » r’ers appellent cela y^/ter la comporuîon , ce » qui efl proprement la purifier de toures lei » matières fufceptibles d’être brûlées, & : dont n la fumée pourroit gâter le verre. Toutes les » fois que l’on rapproche les charbons du creufet, il faut avoir foin de le bien couvrir, » parce que , s’il y tombait la moindre parcelle » de charbon , le verre feroit enfumé & gâté. » Lorfque l’on voit que la compolition commence à rougir, on met le couvercle fur le » creufet, & on l’environne de charbons ardens ; on entretient le feu ainfi pendant environ deux heures, après lefquelles la matière » ayant bouillonné & fait tous fes gonflemens, » fe trouve ralfife au fond du creulet ; on laiffe » éteindre le feu , & lorfque le creufet efl froid , » on voit au fond la compofition qui paroît » opaque & d’un rouge très-foncé. On couvre le » creufet & on l’envoyé pour être placé fous le n four où l’on cuit la porcelaine, dans l’endroit n le plus expofé à la vivacité du feu, pendant » tout le temps que la porcelaine efl à cuire. On y> ne lute point le creufet avec fon couvercle, » parce que l’on a remarqué que le lut venant » à fe vitrifier de bonne heure , couloir quelquefois dans le creufet, & gatoit la compo» » ûtion. » On doit fe fervir de creufets d’Allemagne, )> parce qu’ils tiennent mieux le verîe en fonte ; » il y en a cependant au travers defquels le » verre paffe lorfqu’il efl en fufion ; on s’en apn perçoit aifément, lorfqu’après avoir expofé le » creufet au feu pour frirer la compofition , » comme on vient de le dire , on reconnoît les » fels qui fe font mis en fonte , ^ qui fe font » voir au dehors du creufet , au point que même » quelquefois il s’y attache de la cendre ; alors » on nettoyé bien le creufet par dehors , & on » le fait entrer dans un fécond creufet , de façon » que le creufet dans lequel efl la compofition , » ne touche pas le fond de celui dans lequel on n l’a emboîté ; par ce moyen le verre qui paffeia » au travers du premier creufet , fe trouvera » raffemblé tout entier dans le fécond ^utre fondant général. » Comme il peut arrîver que l’on ne fe trouve point à portée d’avoir » des tuyaux de baromètres, au lieu de fe fier » aux autres efpèces de verres qu’on pourroit » leur fubflituer , il eft beaucoup plus sûr d’en » faire un foi-même avec les matières premières j n il efl vrai que cette manière de faire lefondant , demande la plus grande attention dans » la manipulation , & qu’elle ne peut être portée à la perfedion qu’après plufieurs opérations » fur la même compofition. » La matière dont on compofe le verre , doit » être un fable très-blanc ( celui de Nevers eft » le meilleur ) -, on le fait calciner fous le four n d’une fayancerie , après l’avoir lavé à plufseurg eaux j fi l’on craint de n’avoir pas un "" » jfTej