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On faît auGî le crêpe en finiïïant bien le âsCfous : enluite oîi marque les plis des ombres, ainfi que les bords de l’éroffe , par de petits filets de noir.

Pour faire des dentelles de point, on couche une teiiue de bieu , de noir & de blanc , & on releva les deflins 8c les fleurs avec du bianc pur. Les on-.bres Ce font avec la même teinte un peu plus forte. Si l’on veut faire paraître les chairs fous la dentelle , on finit d’abord ies chairs , on fait par deffus les defTms de la dentelle avec du blanc pur , ce on les cmbrs comme il vient d’être dit.

Quantaux fourufes, ft elles Tont brunes, on les ébauche avec du blanc i’ ; du biilre , mettant plus de blanc pour ies clairs , ck plus de bifrre poiir ies ombres. Si c’eft de î’hermine , on ébauche avec du blanc & du bleu pour les clairs , on metdes teintes d’un jaune pâ ;e dans certains endroits qu’indique la nature, du bianc très-pur furies lumières, du biftre dans les ombres. On termine par des points longs ou de courtes lignes prifes dans le iens des poils.

Xcs oicrres âes édifices le rendent avec des tein’.es faites d’inde, de blanc & cîe b’itre : pour ombrer, on mer pltiS de biflre que d’jnùc . fuivant la co).]eur des pierres. Si ce ion’ de vieilles marbres, on mer. en queJrjùe.-i endroits des teintes d’ochre ou d’outretr.er.

La manière plus ordinaire ds traiter des édifices ds tjois, eft d’fcbaucher d’ochre, de bifirre & de blanc , & de hnîr avec peu ou même point de blanc ; on met le biilre pur dans les fortes cmb’es. On cent a’.iCi ajoutjr du vermillon , du verd & du r ■•lir , telen la couleur que l’on veut donner au bois.

Les terraffes qui font fur le devant du tableau , s’ébauchent d’une teinte de verd de veiîîe ou d’iris , ave ; du bifire & i ;n peu de terre de Vérone. Do.vent-elie ; être claires -, on ébauche d’ochre & de blanc avec un peu de verd : les premières (e finiflenc avec les couleurs de l’ébauche , mais filus brur.es , les dernières avec du fciiîre )nêie ci’un peu de verd.

Pour les tertafîe.véleignées , plus vous les ferez bleiâ-rci, en y mêlant de i’omremer & du blanc , & plus elles 5’enfonceront dans le lointain. On y ajoute un peu de vermillon, pour exprimer les reflets de l’horizon qui tfl un peu roijge. Le feuille de.’ arbres & les herbes s’ébauchent de verd de montagne , avec un peu de blanc : on me : dans les ombres du verd d’iris & du bifire ; en rehaulTe les lumiercj avec du blanc ou avec au ).iune. Plus ies arbre.-, s’eioignent , plus il faut en tendre le verd tendre Se y mêler de bleu. Ce qu’on vient de lire peut être utile & donner de bonnes indicaiions pour la compofition des teintes fuivant les différens objets : on voit que l’auteur a établi les procédés fur ceux delà peintare à l’huile, & ii ne s’en eft pas affez écar-’M I.N

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, te , du mo’nf ! pour les chairs. Quelques minia- } turiftes, il eft vrai ,, ne craignent pas d’y faire j que’tjuefois entrer du blanc ; mais c’eft avec I beaucoup d’art & ds difcrétion ; ils n’en mettent j pas dans toutes les teintes , comme le confeille noire auteur : Hirtout ils ne pointillent pas avec du blanc, & je ne conçois pas qu’on puifle en mêier dans le pointillé & éviter une extrême pelànteur : maïs en fupprimant le blanc des teintes que cet auteur a conielllé peur les chairs , ii donne , même pour cetre partie , des indications dont on peut faire uft<ge. ’

Comme peu de peintres en miniature fe font adonnés à enfeigner leur art , chaque arrifi’e qui s’efi : livré à ce genre de peinture, s’efl : fait on procédé particulier. On peur dire cependant, en général , que la miniature fe fait par Ja réunion de deux procédés, celui de l’aquare.’le puintillée & celui de la gouazze. Le premier, que l’on appelle nrin/af^re proprement dite, étant fuiceptible de beaucoup piu.s de légèreté, eil employé pour les chairs : ma’s les draperies & les fonds fe font à la go’. :azze. Quelques peintre ;, , furtouc hors de la France, ne dUpoCent pas les chairs à l’aquarelle, & employent le pointillé dés l’ébauche. ■

Les couleurs pour la gouazze & l’aquarelle font également broyées avec l’eau de gomme a-abique , chacune à un degré que l’expérience fait connoître , & qu’avant d’a'oir acqui.’- : par expérience , on peut trouver par un tâtonnement j que nous avons indiqué.

Toutes ou prefque toutes les couleurs font propres pour la gouazze : mais dans ies chairs, on ne peut employer que des couleurs tranfpareates , telles que le carmin , l’outremer, la gomme-gutte , le versi’llon , le ftii-de-grain d’.Angîeterre, l’encre delà Chine, &c. Ces couleurs doiventêtre broyées avecb ?aucoup de (bifi & de propreté, & : mifes à côté l’une de fautre fur une palette d’ivoire o’i de porcelaine, en réfervant fur le milieu une pizce pour y faire les teintes avec la pointe du pinceau. A l’c'gard des couleurs propres à faire les fonds Si les draperies, telles que le blanc, lesochres, les terres de Sienne, ilc. ces couleurs font toutes rréparées dans des bouteilles chez les marchands ; & on les délaye à l’inftant où l’on en a befoin, avec un peu d’eau pure ou d’eau gommée , fi elles ne font pas affez chargées dégomme. Quelques peintres , comme on l’a dit, ébauchent & finiffent les chairs en pointillant ,• d’autres en faiilant des hachures croifées ; d’autres en’.in éba ;;chenten couchant leurs teintes à plat , comme iorfqu’on lave à l’encre de la Chine, & ils terminent en les liant enfemble au moyea d’un pointillé léger : ce dernier procédé eft le plus favant& le plus fpirituel.

On commence les chairs, en ébauchant les maffes d’ombre syec les tons propres de la figur* %