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pllfre,quî en reçoit exadement l’empreinte, & qui forme ce qu’on appelle un moule. Mais fi c’eft une figure de ronde -boffe , il faut prendre d’autres précautions. On commence par le bas de la figure , qu’on revêt de plufieurs pièces & par affifes , comme depuis les pieds julqu’aux genoux , félon néanmoins la grandeur du modèle ; car quand les pièces l’ont trop grandes , le plâtre fe tourmente. Après cette alTife, on en fait une autre au-deffus, dont les pièces font toujours proportionnées à la figure ; & l’on continue ainfi iufqu’au haut des épaules , fur lefquelles on fait i la dernière artife qui comprend la tê :e. Il eft à remarquer que , fi c’eft une figure nue, & dont les pièces qui forment le moule, étant affez grandes, puiffent le dépouiller ailement, elles n’ont pas befoin d’être recouvertes d’une chape ; mais û ce font des figures drappées ou accompagnées d’ornemens qui demandent de la l’ujc-tion , & qui , pour être dépouillées avec plus de facilité , obligent à faire quantité de petites pièces , il faut abrs faire de grandes chapes -, c’eft-à-d :re , revêtir l’affcmblagc de ces petites pièces d’une grande enveloppe de plâtre qui feule les réunifTe toutes : on huile tant les g-andes que les petites pièces par-deffus, & dans les joints, afin qu’elles ne s’attachent, ni les unes aux autres, ni loutej à la chape qui les contient.

On difpcfe les grandes pièces ou chapes de façon que chacune d’elles renferme pl ;:fieurs petites pièces, auxquelles on attache de petits anneaux de fer qui aident à les dépouiller plus facilement , & à les contenir dans les chapes , carie moyen ds petites cordes ou ficelles qu’on attache aux anneaux & qu’on pafTe dans les chapes. On marque auffi les grandes & les petites pièces par des chiffres , par des lettres & avec âes entailles pour les reconnoître , & pour le. mieux affembler.

Quand le creux ou moule de plâtre eft fait, on le laiffe tepoler , & lorfqu’il eft fec , on en imbibe toutes les parties avec de l’huile. On les raffemble les unes & : les autres chacune en fa place ; puis on couvre le moule de fa chape , & on y "8tte le plâtre d’une confiflance affez liquide pour qu’il puiffe s’introduire daiis les parties les plus délicates du moule : ce aquoii’on peut aider en balançant un peu le moule , après y avoir jette à dilcrétion une certaine quantité de plâtre : on achève de le remplir, & on le laiffe repofer. Quand le plâtre eft fec , on ôte » la chape, & toutes les parties du moule l’une après l’autre , & l’on découvre la figure moulée. { Ancienne Encyclopédie. ) Voyez à l’article Fonte, ce qui eft dit du moule de plâtre-Voyez aulTi la partie de l’article Sculpture , où font expliquées les planches qui concernent les mouUiirs en plâtre..

M U M

Vpî

MUMÎE. (fubft. fém. ) On appelle momies ou mumies les corps embaumés par les anciens Egyptiens : la mumie des artiftes, en italien mumia , n’eft autre chofe que le baume des momies ; c’eft-à-dire , le mélange d’aromates & de chairs tiré des anciennes momies. Cette couleur eft vigoureufe & : très-légère. Sa nature eft réfineufe , & elle refte , en quelque forte, gluante aprè’j avoir été broyée. En lui donnant peu d’épaiffeur , elle eft propre à glacer, dans un ouvrage fini , le. ; ombresqu’on veut rendre vigoureules : employée plus épaiffe, elle peut fervir , mieux qu’aucune autre , a donner les touches vigoureufes qui imitent les grands enfoncemens & les trous qu’offre la nature.

La mumie sèche très-difficilement ; on peut même dire qu’elle ne sèche prefque jamais , fi elle eft employée avec l’huile fimple. Il faut donc, en hiver, la broyer avec de l’huile graffe pure ; en été , on peut mêler à l’huile graffc un peu d’huile de noix ou d’oeillet ; mai* lorfqu’on veut l’employeraux glacis , il faut, en quelque failbn que ce Ibit , la broyer uniquement à l’huile graffe.

Nous avons remarqué que cette couleur fouffre difficilement le mélange de»toute autre , à moins que ce ne foit tDut au plus de la laque. {Article de M. Robin.)

r> Il ne faut pas croire, dit M. Valmont de » Bomare , que les mO’7 ;iV.î du commerce foiont » véritablement cirées des tombeaux des anciens Egyptiens : ce !!ei-là font trop rares, & : » on jie les garde guère que par curicfité. » Celles que les droguiftes tirent du Levant, » viennent des cadavres- de diverfes perfonneî » que les Juifs où les Chrétiens embaument, » après les avoir vuidées , avec des aromates » rtfineux & le bitume de Jud^c : ils mètrent » fécher au four ces cadavres a’nfi embaumes, a jufqu’à ce qu’ils foient privés de toute humi dite. « 

MYOLOGIE , (fubft. fera. ) C’eft ainfi qu’on appelle la fcience des mufcles. Elle eft ablblument néceffaire au delîinareur. S’il ne connoîc point les mufcles & leurs fondions, il rifquera de ne pas les indiquer dans des allions où il» aglffent , de les faire fentir lorfqu’ils ne doivent pas fe montrer , de changer leurs véritables fituations. La vue du modèle vivant ne fuffit pas peur épargner ces erreurs. Un modèle fe laffe, & l’es mufcles s’afFaiffent : il donne bien au commencement de la pofe le degré de force que fes mufcles doivent avoir dans l’aftion qu’il reprcfente : mais cette force fe perd , dès qu’il eft fatigué -, & le delTinateur qui ne retrouve plus fur fon modèle , ce qu’il a marqué dans fa première efquiffe , croit s’être trompé , & en voulant fe ’ corriger, il fait une faute réelle. S f f f ij