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bien embacraffinte , & qui àevlér.iso’it coA- ♦’"dans des figures drapées : car toutes les exstn teufe. Mais i’eroit-elie jamais aLflî embarraffante, aufli dilpendieulc que l’outremer qu’on emploie cependant à des parties bien moins capitales que les carnations ? La valeur de l’iouvrage , dans un excellent tableau , dédommage affez l’artifle du prix de la matière. (^Traité de la Peinture au paftd. )

POZZOLANE ou POUZZOLANE. ( fubfî.

fem. ) Sable qui le trouve dans le territoire de Poiizzole, ville voifine de Naples. On doit le regarder commeun mélangede parties lableules, terreules & ferrugmeuCes , endurcies, liées & accrochées enfemble jufqu’à la- grcffeur d’un pois, & defféchées par des feux fouterreins. Cette efpece de fable efl ; d’un rouge brun & d’une forme crouteuTe. On fc fert en Italie de Poi{olane, mêlée de fable & de chaux, pour le cr ;pifiage des murs & des voûtes qui font deflinés à Recevoir de la peinture à frefque. TROPORTIONS. Dansle Diaionnaîre théorique , nous avons placé un article proportion , dans lequel M. Warelet donne lamelure détaillée de la figure humaine , d’après de Piles. La ftatuaire , c’eli-à-dire , la fculpture , confidérée comme fart de faire des ftatues , a pour but de repréfenter la plus belle nature. Comme elle eft privée du charme de la couleur , & qu’elle ne peut exprimer que les formes , elle fe promettroit vainement de plaire en offrant des formes imparaites. La psinture plus riche dans fes moyens de plaire , & : qui compte même fouvent ! a variété au nombre de ces moyens , n’efl {as toujours aftreinte à repréfenter les formes es plus belles Z<. les plus riches proportions : elle ne feroir pas même au-deffus du reproche , fi elle s’obftinoit à vouloir ne repréfenter toujours qu’une nature du plus beau choix, puifque cette naTure n’eft pas toujours, celle qui convient à toutes les figures qu’elle doit faire entrer dans fes compofuions. On en peut dire autant de la fculpture en bas-relief. Les peintres , à l’exemple de Raphaël , doivent donc varier les proportions ; mais , comme la nature ofFrs dans ce ^enre une richeffe inappréciable , on peut condamner l’art , quand il a recours à des prcporrions purement iinaginaires. Telle efl celle de dix têtes, inventée par Alber Durer , adoptée par plufieurs peintres , & qui n’en eft pis moins fauffe. Elle s’éloigne trop du vrai pour faire uÇon ; le fpeûateur fent qu’on veut le tromper , & dèï-lors fon - plaifir s’évanouir. La proportion de neuf têtes eft encore menfongère ; mais elle s’approche plus de la vérité , & etnpioyée adroitement, elle peut être prife pour elle. Peut-être ne tromperoit-elle pas dans les figures nues ; mais on peut hafarder d’en faire ufage avec dilGréfkfl rations ne font pas défendues à l’art, mais celles feulement qui font trop fortes pour en impofer.

Quoique la proportion de huit têtes foit un peu< plus haute que celle des antiques de la première claffe, elle en approche affez pour pouvoir être admilé dans les principes de l’école : mais elledoit y être généralement regardée comme l’échelle la plus forte, enforte que ce ne fer» pas en l’augmentant ,’ mais en la diminuant ^ qu’on chercliera des variétés.

La tête eft formée d’an ovale , qui fe divilé’ horifontalement en quatre parties égales , àmoins que la partie iupérieure ne foit un peu plus foible que les trois autres : c’eft ce que-Winkelmann croit avoir obfervé fur un grandnombre, d’antiques. La ligne du milieu trav’erfe les yeux ; celle qui eft au-deffous paffe par la : racine du nez , & celle qui eft au-deffus marquela naiffance des cheveux dans ia jeuneffe. L oreille commence à la ligne des yeux , & finit à celle du nez. Les yeux fe partagent dans leur longueur en trois parties égales , dont l’une eft occupée par la prunelle. La diftance qu’on doit obferver entre les deux yeux, eft celle de la longueur d’un œil. En partageant l’œil en deux parties égales , on prendra trois de ces mefures pour la longueur de la bouche.

Les trois parties inférieures de la tête , dont la première commence à la naiffance du menton , & dont la troifième fe termine à la naiffance des cheveux dans la jeuneffe , forment ce qu’on appelle une face. JJans la proportion où la tête occupe la huitième partie de toute la figure, la face en occupe la dixième parLic : c’eft donc la même choie de dire qu’une figure a huit têtes, ou qu’elle a dix faces.

Si on mefure les figures par têtes , la tête elle-même en occupe le hiTitième , & nous l’appelions la première partie ; la féconde commence au menton , & finit à la hauteur des mamelons ; la troifième fe termine au nombril ■,la quatrième aux parties naturelles ; la cinquième à la moitié de la ctiiffe ; la fixième audeffous du genouil -, la léptième au-dïffous du mollet, & la huitième à la plante du pied. Sil’homme bien proportionné étend fes bras en croix , on aura la mefure de fa hauteur , en mefurant l’efpace depuis le bout du doigt du milieu d’une main , juicju’au bout du même doigt de l’autre main : ia diftance entre les deux épaules eft de deux têtes, La largeur des hanches eft d’une tête & demie , ou , ce qui eft la même chofe , de fix nez, La longueur d’une main eft de trois nez, 6) d’une face : elle fait la dixième partie de la hauteur de toute la figure,, tandis que celle du pied en fait la fixième. Chez les femmes, Teipate entre les deux épaules n’eft que d’uae tête & <ie ;fiie , & la largeur-