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qui marcheroient aujourd’hui fur les traces des Alcxandres & des Céfurs ne fauroient-ils p~s que les trophées !es panégyriques l’immortalité du nom feroisnt te prix & !a recompenfe gtorieufe de leurs fatigues ? AinR tous les exempL’s que l’on fauroit aiicguer de la force de )’ad".iir.t tion &r de c-’)te d~ imi~atiot~ fuppofent t ;tab !jffëntrexi(i.ice d’une caufeq.u recorHpe)i : le travail de Cadmirareur S ; ceiu) de i’imitat’~u : Ils ne font donc rien contre ma thèfe. Voici encore nne r~Hexion la foi de t’exin-enc ; divine, (ans ceHe de la providence ne doit poht pa~r pour un motif à la vertu fi tout ce qu’d'e peut produire peut être produit par la )eu !e idée de l’tMnnête &rpar ta fente envie d’être touë or la fente tdée de t’honnéte & ta feule envie d’é[ ! a touë peuvciK produire tout ce que l’admiration M’imitationdcs dieux d’F.picureferoient capxbtLSs d’opérer. Cela devient m~nifdte quand on i’ex.tminea. tMntiventent.Donc&’c. Je n’ai pas voulu tirer avantage ds ce qu’un fechtenr d’Epieure ne pouvoit pas fc natter qu’en imitant les vertus des dieux tt ponederoit un jour teur béatitude i cela n’eut pas été à propos paifque du Rondel ne fuppo !e pas que l’objection regarde auitt Epicure. ( ~oy< le ~.ichonnaire d" Pay !e d’où cet article a étë tiré. L’éditeur a qu’ il a en remis l’a etHployé à-psu-ptës tel qu’il l’a reçu. )

SPÉCULATION. s. f. (gram. pilos.)

Examen profond & réfléchi de la nature & des qualités d’une chose ce mot s’oppose a pratique. La spéculation recherche ce que c’est que l’objet ; la pratique agit. Ainsi l’on peut dire que la philosophie, la vertu, la morale ne sont pas des sciences de pure spéculation ; celui qui n'en a que la spéculation, n’est que le phantôme d’un philosophe, d’un homme vertueux, d’un moraliste. La physique a ses spéculations qu’il faut mettre à l'épreuve de l'expérience ; que seroit-ce que les mathématiques sans les problèmes d’utilité auxquels on arrive par la démonstration de ses propositions spéculatives ? Les théorêmes sont la partie de spéculation. Les problêmes sont la partie de pratique. (Cet article est de Diderot.)

SPINOSISME ou PHILOSOPHIE DE SPINOSA (Histoire de la pilosophie moderne).

Benoît de Spinosa, juif de naissance & puis déserteur du judaïsme & enfin athée étoit d’Amsterdam. Il a été un athée de système & d’une méthode toute nouvelle quoique le fond de sa doctrine lui fût commun avec plusieurs autres philosophes anciens & modernes, euro-


péens & Orientaux. Il est le premier qui ait réduit en système l'athéisme, & qui en ait fait un corps de doctrine lié & tissu, selon la méthode des géomètres, mais d’ailleurs son sentiment n’est pas nouveau. Il y a long-temps que l’on a cru que tout l’univers n’est qu’une substance & que Dieu & le monde ne sont qu’un seul être. Il n’est pas sûr que Straton philosophe peripatétitien ait eu la même opinion parcequ’on ne sçait pas s’il enseignoit que l’univers ou la nature fût un être impie & une substance unique. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’il ne reconnoissoit d'autre Dieu que la nature. Comme il se moquoit des atômes & du vuide d’Epicure, on pourroit s’imaginer qu’il n’admettoit point de distinction entre les parties de l’univers mais cette conséquence n’est point nécessaire. On peut seulement conclure que son opinion s’approche infiniment plus du spinosisme, que le systême des atomes. On a même lieu de croire qu’il n’enseignoit pas, comme faisoient les atomistes, que le monde fût un ouvrage nouveau, & produit par le hasard mais qu’il enseignoit, comme font les spinosistes que la nature l’a produit nécessairement & de toute éternité. (Voyez l’article spinosistes.

Le dogme de rame du monde qui a été fi commun parmi les anciens &*qui faHoit ia partie principa)e du fyttême des Stoïciens eu : ,’dans [e fond~ cëtui de ~Mo/~j cela paroîtroit plus claitëment, fi des auteurs géomètres l’avoient exptique. Mais comme les écrits cet il en ett Mt mention tiennent plusde la méthode des rhetoriciens que de la méthode dogmatique, ; & qu’au contratre ~Mo~ ! s’ell attaché à la précifion, fans fe fervir du langage figuré qui nous dérobe fi Souvent les idées judes d’un corps de doctrine) de-là vient que nous trouvons plufieurs différences capitales entre ton fy~ême Se celui de l’ame du monde. Ceux qui voudroient (outenir que le y~o/~f eft mieux lié., devroieni au& foutenir qu’il ne contient pas tant d’orthodoxie ; car les Stoïciens n’ôtoient pas à Dieu ta providence ils rëuniiToient en lui la connoilfance de toutes chofes au lieu que Spinofa ne lui attribue que des connoii !ances fëpiréSjtS~ très-bornées. Lifex ces paroles de Senequë Ew~~t OU~’nnos Jovem intelligunt <’<i/ ?0~/K~~0rf ~~KCMMtl~f~ animum ac ~Ptyvf~n ! mundani ~M/ ;a[ c~fr/j dorninum & ~t< ?n Mf nomen » Pf7 !f ;<’CO~ff~f. Vis illum fatum fOMre ? ~V(it f~r~A~ hic eft ex quo /C/ ~at omnia M<’a :a fjt/M. Vis illum ~wv/~Mf~m dicere ?l Mf<« ?e dices.. E/ ! < < :Mt/~cen~o huic mundo M~ro’M<if< :Mf. Vis illum na<«fdmfOfdrt <*~0/ !peccabis. JE~enim ex quo nata funt OMMMCK/ftf M~’r~’M vivimus. Vis illum vocare mundum ? Non M/<n’J. Ipfe f/ ? enim <OfK/Mquod fF~M M<M M/L/j pa~Mc~x’n~ &*y<yL~M~~vi fua. M~r. //3. II. f~. X~ K Et ailleurs il parle