Page:Encyclopédie méthodique - Physique, T1.djvu/380

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
366
AUR


Observations
de mm.
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Sommes pour les
années.
Frobès 68 90 113 67 28 15 11 45 80 99 92 88 796
Celſius 40 44 57 25 11 1 2 23 42 57 46 36 384
Kirck 6 10 17 12 3 1 3 4 10 25 12 3 106
Weidler 8 12 13 7 3 0 2 11 8 16 5 6 91
Zanotti & Beccari 4 9 21 5 3 4 6 7 7 12 3 7 88
Deliſle 9 20 40 22 3 0 1 16 42 43 24 13 233
Short 8 6 17 11 1 0 2 9 19 32 14 8 148
Tranſ. Philoſoph. 10 12 32 115 3 1 3 8 24 45 20 29 202
Muſſchenbroeck 49 47 92 103 110 34 37 59 64 74 47 34 750
Sommes pour les
mois.
202 250 402 267 165 56 67 182 296 403 263 224 2798
Somme totale.

Cette Table eſt différente de celle qu’en a donnée M. de Mairan, 1o. en ce qu’il n’a point employé les obſervations de M. Muſſchenbroeck, qui ſont dans la nouvelle édition en trois volumes in-4°. 2o. En ce que nous avons ſupprimé les réſultats du Recueil de M. Kirck en ſupplément, dont les obſervations ſont iſolées & ont été priſes çà & là, dans l’eſpace d’environ un ſiècle ; c’eſt ce qui fait que toutes les ſommes pour les mois & la ſomme totale diffèrent de beaucoup. 3o. Dans les réſultats de M. Short, nous avons ſupprimé vingt-une obſervations d’aurores boréales faites depuis 993 juſqu’à 1690, & nous n’avons commencé qu’à l’année 1717.

De ces comparaiſons, M. de Mairan vouloit conclure, relativement à ſon ſyſtème, que dans le périhélie, il y avoit ſur l’aphélie un excès de fréquence d’apparitions de l’aurore boréale ; qu’il y avoit un rapport marqué entre les apparitions de ce phénomène pendant les mois d’octobre, novembre, décembre, janvier, février, mars, & celles de l’aurore boréale durant les ſix mois ſuivans, & que ce rapport étoit de 550 à 246, ou environ de 9 à 4. Ce rapport ne prouve point un rapport de fréquence du périhélie à l’aphélie, mais plutôt un rapport de la ſaiſon froide à celle qui l’eſt moins, puiſque le nombre des aurores boréales eſt non-ſeulement plus grand en hiver qu’en été, mais encore dans les climats ſeptentrionaux que dans ceux qui le ſont moins, de même que les phénomènes électriques.

Il eſt donc plus ſage d’attendre que les obſervations de ce genre ſoient multipliées en divers lieux, & de nous contenter de ſavoir encore qu’en ſe bornant aux obſervations précédentes, qui ſont très-variées quant au climat, dans le mois de mars & dans celui d’octobre, les aurores boréales ont paru plus fréquemment que dans les autres mois de l’année, puiſque nous trouvons 402 & 403 pour la ſomme des apparitions de ce phénomène ; que dans les mois de juin & de juillet, temps où les nuits ſont fort courtes & les crépuſcules très-longs, elles ſe ſont montrées beaucoup plus rarement, & ainſi des autres mois ; c’eſt ce que nous nous ſommes uniquement propoſés ici.