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y a aussi une espece de sangle de cuir qui joint la selletre, qu’on appelle sous-ventriere G.

Du gros anneau qui assemble les deux avaloires, pend de chaque côté une chaîne H, dont un des chaînons s’arrête au limon avec une cheville. Cette chaîne sert de reculement.

L, mancelle. Pareille chaîne qui tient à l’attele par le moyen d’un anneau M, qu’on appelle le billot, & qui traversant l’attele, est arrêté lui-même par une cheville de bois qui se nomme un piquet.

La mancelle s’arrête aussi en arriere à une cheville sur le limon, & contribue à donner de la force au coup de collier du limonier.

La têtiere est de gros cuir avec le fronteau A.

B, muselieres.

C, œilleres aux montans. Quand on veut, on met de gros glands D au fronteau, sur le front, à côté des oreilles. Quelquefois on met du fronteau à la museliere deux cuirs qui passent en croix sur le chamfrein. On met dans la bouche ou un mors creux de fer, avec deux anneaux de fer F, aux deux bouts auxquels s’attachent les montans de la bride & les rênes; ou bien un billot de bois, avec deux pareilles anneaux.

G, G, fig. 2. atteles qui accompagnent & qu’on appelle le véritable collier, & qui l’étayent, pour ainsi dire. Elles sont de bois de hêtre, & occupent le derriere du collier. On joint le collier aux atteles par-devant & en haut par deux accouples, aux côtés, par plusieurs morceaux de cuir appellés boutons.

O, deux cuirs appellés sommiers, qui embrassent le derriere du collier, & viennent s’attacher vers le milieu des atteles.

P, collier de cuir rembourré, qui entoure tout le devant de l’épaule, depuis le garot & le haut du poitrail.

Q, rênes qui montent par-dessus la croisée, & se joignent à une longe de cuir qui continue avec un culeron, & qui sert de croupiere. On couvre ordinairement le collier avec une peau de mouton ou de loup, dont on fait passer les deux côtés au-travers des atteles.

2. Elle représente le chevillier.

Le cheval qui est immédiatement devant le limonier, se nomme le chevillier, ou le cheval en cheville, parce que le trait de corde de celui qui est devant lui, & le sien se joignent l’un à l’autre, au moyen d’une cheville de bois, & le trait du chevillier finit par un anneau de corde qui s’arrête sur le bout du limon avec une autre cheville. D’ailleurs celui-ci & tous les autres qui le précedent, y en eût-il douze, ont la même sorte de harnois, qui consiste en un collier, une demi-rêne à culeron A, une couverture de toile D, un surdos C, qui tient à la demi-rêne, duquel part une longe de cuir appellée faux surdos D, au bout duquel est un petit anneau qui soutient le cordeau qui communique à tous les chevaux; & le vrai surdos soutient le fourreau E, dans lequel passe le trait de corde. C’est au surdos que tient la sous-ventriere G.

Or voici le chemin que le cordeau fait. Il est d’abord attaché au collier du limonier; de-là il va passer dans l’anneau du faux surdos, ensuite dans un anneau H attaché au collier du chevillier. Entre ces deux anneaux commence un autre petit cordeau joint au véritable, qui va s’attacher à l’anneau du billot ou du mors creux de chaque cheval; ce petit cordeau s’appelle une retraite L. Le vrai cordeau, en suivant son che-

min, va passer à un anneau suspendu an montant de la tetiere M, d’ou n va passer dans le faux surdos du cheval qui est devant, & toujours ainsi jusqu’au dernier cheval.

Comme le charretier se tient toujours à gauche, quand il tire à lui le cordeau, cette action tire toutes les retraites, & fait tourner tous les chevaux à dià, & il ne fait que leur parler pour les tourner à huriaut.

Quand les chevaux de tirage sont attelés côte à côte, leurs traits tiennent à des palonniers, comme ceux des chevaux de carrosse.

3. Elle représente l’équipage des mulets.

Ce cuir qui embrasse le museau, & qui fait partie du licol, se nomme cadenat. Le dessus de la têtiere est surmonté de plumes de coq, à plusieurs étages; ce qui se nomme le plumet B.

C, deux plaques de cuivre relevées en bosse & dorées, au lieu d’œilleres; il y en a une pareille au milieu du front.

D, glands qui tombent sur les oreilles, & qui se nomment flots.

E, autres glands qui accompagnent les montans du licol, & qui s’appellent simousses.

F, espece de sac qui renferme la bouche & les nazeaux, & qui se nomme le moreau. Les rênes du bridon vont s’accrocher à la selle, dont les panneaux G, se nomment formes.

H, H, especes de liéges qui s’élevent dessus le bât, & qui se nomment des éleves. La selle est au milieu des éleves. Il y a un poitrail O & un collier L qui est au-dessous, duquel pend le tablier M orné de simousses. Ce collier est garni de grelots ou sonnettes; il y en a quelquefois une plus grosse au milieu qu’on nomme gros grelot q; & quand, au lieu du gros grelot, on attache une cloche, cette cloche ou clairon s’appelle clape p.

R, croupiere qui se nomme le cavalo. Pour orner la croupe, on met au milieu de l’éleve de derriere des cordons qui se séparent en plusieurs branches, & flotent sur la croupe.

N, fauchere. C’est une espece de tringle de bois, contournée par les deux bouts. Elle entoure lâchement la croupe sous la queue, & elle est suspendue en sa place par les suffles P, qui sont deux gros cuirs qui se séparent en deux accouples appellées polies X X, lesquelles polies s’arrêtent à chaque côté de l’éleve de derriere.

S, morceau de grosse toile qui entoure le ventre lâchement, & qui s’appelle le sous-ventre. On met le sous-ventre aux mulets pour qu’ils se crotent moins.

Il faut deux mulets pour porter une litiere. On leur met à chacun une sellette qu’on place sur les dossiers des brancards. Elle est faite de deux fûts & de deux aubes de bois ferrées. On garnit le siége de paille & de foin. On met le harnois comme aux chevaux de carrosse, & des sangles de cuir. Les dossieres de la litiere sont de cuir de sept pouces de large.

4. Elle représente les bâts Les bâts communs ne sont autre chose qu’une espece d’arçon composé de deux fûts de bois, joints avec des bandes de même matiere. Chaque fût est accompagné d’un crochet a a, pour tenir les cordes qui soutiennent aux deux côtés du bât des paniers, des ballots ou des échellettes.

Le dessous du bât est garni de panneaux; on y ajoute une sangle, ou bien on fait passer un surfaix par-dessus. On met au fût de derriere une courroie qui sert de croupiere.