Page:Encyclopedie Planches volume 3.djvu/340

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

L'intérieur de ce canon entre à frottement sur le côté extérieur du canon formé par la batte; le côté extérieur du canon d'acier entre juste dans le trou de la roue annuelle; le canon d'acier appuie par ce moyen sur la roue, ensorte que celle-ci ne peut s'écarter en aucune maniere du fond de la batte, ne pouvant que tourner autour de son centre.

Sur la roue annuelle est fixée, par deux petites chevilles, l'ellipse, fig. 13. vûe par le dessous, & appliquée, à la roue annuelle.

Le pignon ou chaussée A, figure 14. est d'acier, & percé dans son centre: le côté extérieur roule juste dans le trou du canon de la batte, figure 7. Le trou intérieur de ce pignon est de grandeur pour y laisser passer librement le canon de la roue de cadran & de l'aiguille des heures; ce pignon ou chaussée a une petite portée qui forme un second canon, sur lequel entre à frottement la plaque F, & tellement qu'elle entre au fond de la portée, dont la hauteur est déterminée par la longueur du canon de la batte: le pignon roule de cette maniere librement & juste dans ce canon, duquel il ne peut s'écarter, étant retenu par la plaque F, qui l'arrête par le dessus de la batte. Cette plaque sert en même tems à porter le petit cadran, figure 10. qui est celui du tems vrai: il est fixé après la plaque par le canon de la plaque F, vû en perspective; il entre dans le trou du petit cadran, ce qui le centre; une vis sert à le fixer après la plaque: la révolution du pignon sur son canon entraine donc le petit cadran.

Le petit cadran tourne fort juste dans le vuide du grand cadran, fig. 6. & passe même un peu dessous pour ne pas laisser de jour, & qu'on ne voie que l'émail. Le grand cadran porte trois piés qui entrent dans les trous de la batte, vûe par-dessus, figure 4. il se fixe avec elle par une petite vis.

Nous avons déjà expliqué, en parlant de la pendule à équation, comment l'aiguille des minutes portant une aiguille opposée qui marque sur le petit cadran du tems vrai, sert à indiquer une heure différente, selon que l'on fait avancer ou rétrograder ce petit cadran, & que par ce moyen l'aiguille tournant d'un mouvement uniforme, indique un tems variable comme celui du soleil. C'est à cet usage qu'est destinée l'ellipse D E, figure 3. ce qui se fait au moyen du rateau B, qui engrene dans le pignon ou chaussée A qui porte le petit cadran. Ce rateau porte en B une piece d'acier qui forme une petite poulie, dont le fond appuie sur le bord de l'ellipse: la fig. 15. a, représente le profil du rateau, dont a est la petite poulie.

L'ellipse est limée par-dessous en biseau, comme on le voit dans la fig. 13. ensorte que la petite épaisseur de la poulie s'y loge, & que le rateau se meut comme sur une rainure avec l'ellipse, dont il ne peut pas s'écarter: or la roue annuelle emportant par son mouvement l'ellipse, celle-ci oblige le rateau, pressé par le ressort F de s'approcher ou de s'écarter, selon que sa courbure l'y oblige; ensorte qu'il arrive que tandis que la roue annuelle marche constamment du même côté, le rateau va & vient sur lui-même, & fait alternativement avancer & rétrograder le pignon, & par conséquent le petit cadran. Nous expliquerons ci-après comment on taille l'ellipse, pour que la variation du petit cadran réponde parfaitement à celle du soleil, & que l aiguille du tems vrai l'indique.

Sur la roue annuelle, fig. 11. sont gravés les mois de l'année, & les quantiemes du mois, de cinq jours en cinq jours.

Les mois paroissent à-travers l'ouverture faite à la batte, comme on le voit, fig. 4. ainsi qu'au grand cadran: la batte porte une petite pointe ou index, qui marque les mois qui passent par cette ouverture, & les jours de cinq en cinq. Cette gravure & l'ouverture qui la laisse voir, est surtout utile pour tailler l'ellipse; mais elle est encore très-nécessaire pour remettre la montre à l'équation dans le cas où elle auroit resté quelque tems sans être remontée. Sans cette précaution il arriveroit que l'ellipse resteroit en arriere, & marqueroit l'équation du jour où la montre auroit été arrêtée; & que pour la remettre au point qui doit correspondre au jour actuel, on ne pourroit le faire qu'en tatonnant; c'est donc autant pour cette raison que pour faire marquer à la montre les mois de l'année, qu'est faite cette ouverture du cadran; cependant elle a encore son mérite, dans les montres de trente heures sur tout, où on fait marquer les jours du mois dessous la boîte.

Pour remettre la montre à l'équation lorsqu'on l'a laissée arrêter, on fera tourner le petit rochet C, fig. 2. Ce rochet, fixé sur l'axe du pignon, se ment à frottement, & peut tourner séparément de la roue; comme la roue fait un tour en dix jours, l'auteur a donné dix dents au rochet; ensorte que chaque dent, dont on l'avance ou la rétrograde, répond à un jour. Ainsi je suppose qu'on voulût amener la roue annuelle au 3 Janvier, on la feroit d'abord tourner jusqu'à ce que le 31 Décembre fût sous l'index; & avançant ensuite le rochet de trois dents, on seroit assuré que la roue est parvenue au 3 Janvier, & que l'ellipse marqueroit exactement l'équation de ce jour.

La fig. 8. représente la roue C, le rochet & le pignon 4 vû en profil. d fait voir le rochet & son pignon séparés de la roue e vûe en plan; cette roue s ajuste contre le rochet après lequel elle est retenue par la petite clavette f qui la presse & forme un frottement, tel que cette roue ne peut tourner séparément du rochet que lorsqu'on fait tourner celui-ci à la main, il faut avoir attention de placer derriere la clavette une petite vis attachée à la roue afin de l'empêcher de sortir de sa place.

La fig. 15. d représente la piece qui sert à porter le rateau: cette piece s'attache par une vis avec la batte; elle porte une broche qui entre dans le canon du rateau.

La figure 15. b représente le ressort en F, fig. 3. qui, placé après la batte, par une vis, presse le rateau, de maniere qu'il appuie continuellement contre l'ellipse.

La fig. 17. représente le côté intérieur de la platine des piliers, sur laquelle est tracé le calibre d'une répétition à équation, à secondes de deux battemens, allant trente heures sans remonter. A est le barillet. B la roue de fusée qui porte soixante dents; elle engrene dans le pignon de la grande roue moyenne C; ce pignon a dix dents. La roue C porte soixante quatre dents; elle engrene dans le pignon de huit dents, qui porte la petite roue moyenne D de soixante dents, elle engrene dans le pignon de la roue de champ E, dont la tige prolongée porte l'aiguille des secondes; ce pignon est de huit, la roue E a quarante-huit dents; elle engrene dans le pignon de la roue d'échappement F qui a douze dents: & la roue quinze: cette roue fait donc faire trente vibrations au balancier à chaque révolution qu'elle fait, & comme elle fait quatre tours pour un de la roue E, elle fait 4 fois 30 vibrations ou 120 battemens, qui étant chacun de demi-seconde, la roue E reste une minute à faire son tour. Le pignon de la roue D passe à la cadrature, & conduit la roue G des minutes, fig. 12. a, b, c, d, e, sont les roues de sonnerie du petit rouage. a porte 40 dents, b 32, c 32, d 28, & e 26: celle-ci engrene dans le pignon de volant, qui est de six dents, ainsi que les autres pignons du petit rouage de sonnerie. Pendant qu'on remonte la montre, l'action du pignon sur la roue b oblige la cheville qu'elle porte, de faire avancer une dent de l'étoile C. Or comme on remonte la montre une fois par jour, & que cette roue b ne peut agir qu'une fois sur l'étoile; celle-ci qui a dix dents, fait un tour en dix jours; cette étoile est fixée sur l'axe d'un pignon de quatre dents, lequel engrene dans la roue annuelle de 146 dents: celle-ci fait donc un tour en 365 jours; l'étoile C est retenue par le sautoir d.

Il faut observer par rapport à cette maniere de faire mouvoir l'étoile & la roue annuelle, qu'il faut que les dents de l'étoile ne soient pas dirigées au centre de la roue qui la mene, mais plus avant du côté où se meut la cheville lorsqu'on remonte la montre; car cette roue étant menée par l'axe de la fusée, va & revient sur elle-même; ensorte que si la dont de l'étoile étoit dirigée au centre, la dent qui auroit avancé pendant que l'on remontoit la montre, rétrograderoit lorsque la montre marche & que la fusée revient en sens contraire; au-lieu qu'en dirigeant ces dents à-peu-près comme dans la figure 12. lorsque la fusée rétrograde, l'étoile rétro-