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FONTE DES CLOCHES.

Contenant huit Planches, dont une double.


PLANCHE Iere. double.

TRaits de l'échantillon & diapasons.

Fig. 1. Premier trait ou échantillon dans la description duquel on a employé 30 bords.

2. Echelle de 16 bords.

3. Second trait ou échantillon dans la description duquel on a employé 32 bords, laquelle est extraite du livre de M. Roujoux. L'échantillon est un calibre qui dans la forme de ses traits représente le profil d'une cloche, & qui étant monté sur son arbre fait l'office d'un grand compas tournant pour donner aux moules la vraie figure du dedans & du dehors d'une cloche. Cet instrument représenté par la fig. 3. de la Planche suivante, est une planche de noyer, pommier ou autre bois propre à se lisser, à laquelle on donne pour hauteur 22 bords de la cloche dont elle doit être le calibre, & 5 bords pour largeur. A deux bords de sa vive arrête à droite: on tire au trusquin une ligne fort légere d'un bout à l'autre sur laquelle on pique 14 à 15 bords en commençant en bas, dont les deux ou trois premiers sont destinés à la base des moules qu'on appelle la meule, en termes de l'art, & les 12 autres sont employés à la recherche des traits du calibre; car les cloches doivent avoir dans leur hauteur 12 bords depuis la pince D jusqu'au point A.

Traits de l'échantillon.

Soit la ligne A o piquée de 12 bords moins un demi-tiers, & ce demi-tiers abaissé de o en D pour achever les 12 bords & pour faire la pince de la cloche en D: soient aussi six petites lignes ponctuées faisant équerre avec la ligne A o, savoir; la premiere au n°. 1 & demi, la seconde au n°. 3, la troisieme au n°. 5 & demi, une au n°. 6, une autre au n°. 11, & la derniere au n°. 12 & un sixieme. La premiere, la troisieme & la derniere, à compter du point o, serviront à faire l'échantillon, & les autres à voir si l'on a bien opéré; car l'endroit du gros cordon dit le troisieme, marqué au n°. 3, doit porter deux tiers de bord dans son épaisseur; la partie qu'on appelle le sixieme marqué au n°. 6, doit porter un tiers & un quinzieme de bord d'épaisseur, & l'épaisseur qui est au n°. 11, doit porter un tiers de bord: ces trois épaisseurs, après la preuve faite, doivent se rencontrer justes avec l'opération, si elle a été faite exactement, sans quoi il faudra recommencer.

Les choses étant ainsi disposées, l'on prend au compas un demi-tiers de bord que l'on porte du n°. 1 & demi en G, & du point o en D. De cette sorte, le point G se trouvera écarté de la ligne A o d'un demi-tiers de bord, après quoi, & lorsqu'on aura ouvert le compas de l'étendue d'un bord & demi, une de ses pointes posée sur le point 5 & demi, l'autre pointe donnera sur la perpendiculaire le point H: puis le compas étant resserré à ne plus donner qu'un tiers & un quinzieme de bord, on portera cette étendue du point H en I, & pour lors H I donneront ce qu'on nomme la faussure & la fourniture ou le renflement de la cloche.

Le gros bord de cloche dit la frappe.

On ouvre le compas d'un bord & d'un quinzieme de bord: on pose une de ses pointes sur le point G, & de l'autre on fait le petit arc R R, puis du n°. 1 l'autre petit arc Q Q, & du point d'intersection F de ces deux arcs, comme centre, on forme l'arrondissement S, G, 1: puis on tire la diagonale F D, qui avec D, G, donnera le gros bord.

Les traits du vase inférieur.

On donne au compas une ouverture de 12 bords; du point H, on va marquer un petit arc à gauche hors de la planche de l'échantillon; du point F un autre petit arc, qui, par son intersection avec l'arc précédent, donnera le centre de la courbe H F. On ouvre ensuite le compas pour une étendue de 7 bords & demi; & du point I, puis du point G on fait deux petits arcs hors de l'échantillon aussi à gauche, d'où, & de leur commune section comme centre, on se donne l'autre courbe IG: & voilà le vase inférieur tracé.

Les traits du vase supérieur.

On ouvre le compas de 32 bords; l'ayant mis sur H & sur L, on obtient deux arcs hors de l'échantillon à gauche; du point où ils se coupent, on forme le trait H L; ensuite, & sans en changer l'ouverture, on pose une branche sur K & sur I pour avoir pareillement deux aics & un centre commun d'où l'on tire la derniere courbe K I, & le vase supérieur est fait.

4. Diapason géométrique pour trouver les diametres convenables à tous les intervalles.

Table des proportions harmoniques pour deux octaves de suite avec leurs feintes ou semi-tons. Octave simple.

Tout unisson est en proportion de . . 1 à 1 La seconde majeure est en prorportion de 9 à 8 La seconde mineure est en proportion de 10 à 9

                                 ou de  16 à 15

La tierce majeure est en proportion de 5 à 4 La tierce mineure est en proportion de 6 à 5 La quarte est en proportion de . . . 4 à 3 La quinte est en proportion de . . . 3 à 2 La sixieme majeure est en proportion de 5 à 3 La sixieme mineure en proportion de . 8 à 5 La septieme majeure en proportion de . 15 à 8 La septieme mineure en proportion de . 9 à 5 L'octave est en proportion de. . . . 2 à 1

Double Octave.

La neuvieme majeure est en proportion de 9 à 4 La neuvieme mineure est de . . . . 32 à 15

                                  ou de 20 à 9

La dixieme majeure est de . . . . . 5 à 2 La dixieme mineure est de . . . . 12 à 5 La onzieme est en proportion de . . 8 à 3 La douzieme est en proportion de . . 3 à 1 La treizieme majeure est de . . . . 10 à 3 La treizieme mineure est de . . . . 16 à 5 La quatorzieme majeure est de . . . 15 à 4 La quatorzieme mineure est de . . . 18 à 5 La double octave est de . . . . . 4 à 1

C'est sur cette table que tout fondeur doit ordonner son navail. Elle contient les principes d'où il doit déduire non-seulement les loix de l'élégance & du bon goût, mais celles du vrai & du nécessaire. On peut même affirmer que sans cette espece de mésochore, on ne peut trouver ni accords, ni harmonies, ni poids, ni épaisseurs, ni