Page:Encyclopedie Planches volume 6.djvu/177

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ainsi qu’il a été dit en expliquant la fig. 1. du bas de la Pl. précédente.

2. Aide du maître ancrier, qui soutient une des extrémités de la regle.

3. Forgeron qui tient la culasse O de l’ancre, pour la gouverner & la pousser sur l’enclume.

4. Forgeron qui avec un levier passé dans la partie in-férieure de l’organeau, maintient le devers de l’ancre.

5. Forgeron qui tire à lui la jauge pour faire avancer la coulisse de la grue à laquelle la verge est suspendue.

6. Forgeron qui avec un ringard pousse en joint le bras que l’on va souder; ce bras est suspendu à la seconde grue.

7. & 8. Forgerons qui tiennent le gouvernail de la griffe à bras représentée fig. 6 Pl. IX. pour présenter le bras à la place où il doit être soudé.

Bas de la Planche.

Il représente les outils dont les forgerons se servent, dessinées sur une échelle double.

Fig. 1. Tourne-à-gauche. b c crochet qui embrasse la partie quarrée des gouvernaux des paquets de verges ou de bras. b a tige ou manche du tourne-à-gauche, réduit à huit pans ou arrondi vers a; cet outil est entierement de fer.

2. Taillet tenant lieu de tranche, & avec lequel les ouvriers coupent sous le gros marteau le fer superflu des mises. b tête du taillet sur laquelle frappe le gros marteau. c le taillant acéré. b a le manche qui est de fer.

3. Fonsoir. Sorte de chasse ronde qui sert sous le gros marteau à enfoncer les mises quarré es, fig. 6. & 8. Pl. précédente, dans les vuides 1, 3 de la fig. 1. b partie du fonsoir sur laquelle frappe le gros marteau. c partie qui enfonce les mises quarrées. b a le manche qui est de fer.

4. Tranche, le tranchant c est acéré.

5. Tranche emmanchée. b tête de la tranche sur laquelle les forgerons frappent avec leurs marteaux. c le taillant. 2, 1, a le manche qui est de bois. 1, 2 anneaux ou frettes de fer pour empêcher le manche de fendre.

6. Marteau. b la tête. c la panne. a le manche de bois de cornouillier; cet outil est acéré par les deux bouts.

7. Marteau à parer. b la tête. c la panne. a le manche de bois. Cet outil est acéré par les deux bouts.

8. Chasse à chanfrin à droite. b tête sur laquelle les ouvriers frappent avec leurs marteaux. c côté acéré de la chasse. a le manche qni est de bois.

9. Chasse à chanfrin à gauche. b tête de la chasse. c partie acérée. a le manche qui est de bois.

10. Chasse quarrée qui n’est inclinée ni d’un côté ni de l’autre. b la tête sur laquelle les ouvriers frappent avec leurs marteaux. c partie acérée. a le manche qui est de bois.

11. Chasse à panne. b la tête de la chasse. c la panne acérée & arrondie comme celle du marteau fig. 6. avec cette différence que la longueur de la panne est parallele à l’œil ou trou qui reçoit le manche du bois a, au lieu qu’aux marteaux cette longueur est perpendiculaire à la direction du manche.

12. Gouvernail pour ployer les organeaux. A B gouververnail. B & C anneaux qui reçoivent la barre arrondie, fig. 22. Pl. VIII. dont l’organeau doit être formé, que l’on ploye en cette sorte, après qu’on l’a fait rougir dans toute sa longueur, en la faisant entrer successivement dans le trou de la bande de fer du tour représenté en P dans la vignette de la Planche II.

13. Crochet ou tisonnier. a b la tige. b crochet. Cet outil est de fer.

14. Rouable. b ratissoire du rouable. c douille qui reçoit le manche c a qui est de bois.

15. Pelle. b la pelle. c douille. c a manche de bois.

16. Ringard. Il est quarré & aminci vers b, & réduit à 8 pans du côté de a. Cet outil est de fer, il y en a de différentes longueurs.


PLANCHE XII. L’opération de parer.

La vignette représente la partie de la forge où est la fosse dont on a découvert une partie pour y laisser passer un des bras de l’ancre.

  • D D le drome. D extrémité du drome qui porte sur un chevalet. B B, C C, D D grue tournante de la seconde chaufferie OE, à laquelle l’ancre est suspendue. C’est au bas de cette grue que doit être placé le treuil que l’on voit Pl. IX. qui a de même été omis dans la Pl. X, comme ne servant point aux opérations qu’elles représentent. Derriere la grue & sous une arcade on voit le coffre où les ouvriers renferment leurs menus outils. W la fosse couverte en partie de madriers. Z enclume de la fosse posée sur deux chantiers.

Lorsque l’on soude les mises représentées au bas de la Pl. X, mises qui sont soudées sous le gros marteau, il faut que la fosse soit entierement découverte pour que l’on puisse retourner l’ancre en même tems qu’on la tire du foyer de la chaufferie OE, & qu’au moyen de la grue on la transporte sur l’enclume. Les bras qui dans le foyer de la chaufferie ont la situation horizontale, prennent en passant au-dessus de la fosse la situation verticale, & en achevant de leur faire décrire un demi-cercle, la partie de l’ancre qui étoit dessous & regardoit la tuyere, se trouve dessus & tournée vers le marteau. Ces deux mouvemens de virer l’ancre sur elle-même, & de la transporter à l’enclume, s’exécutent en même tems pour profiter de la chaleur des pieces; la fosse qui a été creusée pour faciliter ce mouvement, reste couverte pendant toutes les autres opérations.

Après que toutes les mises tant du collet de la verge que celles des bras, ont été soudées sous le gros marteau, & qu’avec le taillet, fig. 2. Pl. XI. on a coupé le fer superflu, on rapporte l’ancre sur l’enclume Z de la fosse qu’on a recouverte de ses madriers; la croisée de l’ancre étant couchée horizontalement sur l’enclume & non verticalement comme la figure le représente, situation relative à une autre opération que l’on décrira dans la suite, on acheve de trancher avec la tranche le fer que le taillet n’a pu emporter. On perfectionne les angles des aisselles avec les chasses à chanfrin tournées du sens convenable, opérations qu’on ne pourroit faire sous le gros marteau.

Fig. 1. Le maître ancrier qui présente la tranche, fig. 5. de la Pl. précédente, sur les parties de l’ancre où il y a du fer à retrancher. L’ancre est supposée, ainsi qu’il vient d’être dit, dans la situation horizontale, telle qu’elle étoit sur l’enclume du gros marteau, à cette différence près que la culasse O de la verge O V de l’ancre qui est tournée actuellement vers l’arbre vertical de la grue, étoit tournée dans le sens de la longueur du drome. C’est pour faciliter ce mouvement que l’on a ajouté à la suspension l’émérillon I M N, fig. 12. Pl. III. duquel on n’a pas alors expliqué l’usage. Le boulon M tournant dans l’étrier de l’émérillon se prête à tous les mouvemens.

2. & 3. Deux forgerons qui avec des marteaux à frapper devant, frappent sur la tête de la tranche, pour lui faire couper le fer superflu.

Les mêmes ouvriers frappent de même sur les chasses, fig. 8. 9. & 10. Pl. XI. lorsque le maître ancrier en fait usage pour rensormer les angles rentrans des aisselles.

4. Forgeron qui maintient la verge de l’ancre.

5. Forgeron qui tire la jauge H G pour pousser l’ancre auprès de l’enclume.

1, 2 : 3, 4 deux ringards passés en croix dans l’organeau, pour soutenir la verge dans la situation que la figure représente, situation qu’on lui donne pour parer le rond du bras & quelques autres parties.

Parer l’ancre, c’est la marteler avec les petits