Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/28

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la lune qui eſt à cinquante-neuf mille lieues, & les étoiles axes qui le ſont à tant de millions de lieues de diſtance.

Culture ulterieure. Pendant quelque temps on n'a beſoin d'autre que celle de nétoyer la place des mauvaiſes herbes ; on doit réiterer cette operation auſſi ſouvent que poſſible. Il y a des cultivateurs qui y comptent tellement, qu'ils conſeillent d'employer pour les pommes de terre, les terrains remplis de chiendent, ou autres herbes, qu'on peut regarder comme paralkes vis-à-vis des plantes cultivées, étant aſſurées que par ce moyen elles ſeront détruites, ce qu'on ne peut eſperer de toute autre façon. En ſarclant il faut prendre garde, lorſqu'on le fait vers la fin de Juin ou plus tard, de ne pas aller plus profondément qu'à un pouce & demi dans les premiers temps, & tout au plus deux pouces ; & quant aux buttes, en arracher les mauvaiſes herbes avec la main plutôt qu'avec quelque outil, de crainte qu'on ne coupe les trainaſſes, dont les petites pommes tirent la nourriture de la maîtreſſe racine ou pomme, & qui étant privées de cette reſſource, en ſouffriroient infiniment.

lorſqu'elles ont la tige, tout au plus à demi pied de hauteur, [quelqueſ-uns le font plutôt] il faut les butter ; ceux qui ſe contentent de peu, ſans parler de ceux qui négligent entierement cette operation ſi néceſſaire, le font deux fois par Eté ; d'autres tous les, mois, tous les quinze jours même, & ils ſe trouvent