Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

reuſes ; les vaches donnant plus de lait que celles qu’actuellement paiſſent en mauvais pâturages ; qu’ils quadrupleroient le fumier dans les courtines au moyen de ce bétail, & en conſervant celui qui ſe perd au pâturage ſans l’améliorer, ſur-tout en Eté, où un char tiré de l’écurie, & provenant de l’herbe verte, vaut autant que deux faits en hyver ; que ces augmentations de bétail, de fourage, de fumier, de productions de la terre, allant par une circulation néceſſaire toujours plus en augmentant, les mettraient tous, s’ils ne craignent pas la peine, à leur aiſe & au-delà. Il ne ſeroit pas néceſſaire d’élever cette queſtion. Il faut pourtant eſpérer, que les grands, que les heureux ſuccès qu’ont éprouvé les Communes, qui ont ſuivi cette ſage méthode, les excitera à vouloir jouir du même bonheur ; comme entr’autres les colons du Canton de Zurich, où tout a pris la face la plus riante, au moyen d’un emploi convenable des Communs.

En attendant je leur préſenterai une autre réflexion,

Lorſque les Communes ont acquis ces terrains, ſoit par la bénéficence de leurs ſupérieurs, ſoit, ce qui eſt plus rare, de leurs propres deniers, à quoi viſoit-on ? d’être en état de pourvoir aux beſoins de la Commune, & de chacun de ſes membres. Quel en eſt le plus fort, le plus indiſpenſable ? La nourriture. Qui en a le plus de beſoin, de tous ceux qui comme Communiers ont droit d’y participer ? Sans doute les pauvres, qui n’ont d’autre moyen de ſe la procurer, étant ou trop vieux,