Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/9

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donnent pour eſpéces des varietés, que le crois pour la plû-part accidentelles.

Il s’agit de trois genres, ſavoir :

1°. Les Battates, ou Patattes, qui ſe cultivent entre les Tropiques, dont il paroit qu’il y a plusieurs eſpéces : il y en a qui ne peut être conſervée en Europe, en Eté même, que dans des caiſſes vitrées, & en hyver au ſecond degré de chaleur, qui en tout doit être ſoignée comme les ananas. Il n’eſt donc pas queſtion de celle-ci pour notre pays. Dans la Caroline on en cultive trois eſpéces, qui paroiſſent être les mêmes que celles d’Eſpagne, ſur le genre & eſpéce deſquelles je ne ſuis pas aſſez inſtruit ; j’eſpére que je le ſerai dans peu de temps. Ce genre eſt de celui des Convolvulus, ou Liſerons, tous les Botaniſtes ſont d’accord à ce ſujet.

2°. Les Topinamboux, poires de terre, artichaux de terre, du genre des fleurs de ſoleil, Helianthentum, à tiges de ſix à dix pieds de haut ; on en a preſque abandonné la culture, on les prétend mal ſains, elles effritent fort le terrain, & ſe multiplient tellement qu’on ne peut preſque plus les extirper ; on pourroit pourtant en planter dans quelque piéce éloignée, ne fut— ce que pour en nourrir les cochons.

3°. Les véritables pommes de terre, connues & cultivées ſi généralement ; ſont du genre du Solanum, ou Morelle ; ceci eſt encore décidé par les Botaniſtes.

L. qui ne fait pas lui-même parmi quel genre il