ou la petite Rœsel se retournaient sans cesse pour lui donner un coup de langue, ce qui la fâchait plus qu’on ne peut dire.
« Je n’en viendrai jamais à bout, c’est fini ! », s’écriait-elle.
Et Fritz, regardant cela par la lucarne, riait de bon cœur.
Quelquefois, l’après-midi, il détachait la nacelle et descendait jusqu’aux roches grises de la forêt de bouleaux. Il jetait le filet sur ces fonds de sable ; mais rarement il prenait quelque chose, et, toujours en ramant pour remonter le courant jusqu’à la ferme, il pensait :
« Ah ! quelle bonne idée nous avons eue de creuser un réservoir ; d’un coup de filet, je vais avoir plus de poisson que je n’en prendrais en quinze jours dans la rivière. »
Ainsi s’écoulait le temps à la ferme, et Kobus s’étonnait de regretter si peu sa cave, sa cuisine, sa vieille Katel et la bière du Grand-Cerf, dont il s’était fait une habitude depuis quinze ans.
« Je ne pense pas plus à tout cela, se disait-il parfois le soir, que si ces choses n’avaient jamais existé. J’aurais du plaisir à voir le vieux rebbe David, le grand Frédéric Schoultz, le percepteur Hâan, c’est vrai ; je ferais volontiers le soir une