Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/184

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moi avec des fruits, car je me meurs d’amour.

6 Sa main gauche soutient ma tête, et sa droite me tient embrassée.

7 Je vous en prie, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu’elle le veuille.


VI


ii, 8 C’est la voix de mon bien-aimé ! Le voici qui vient bondissant sur les montagnes, franchissant 9 les collines. Mon bien-aimé est semblable au chevreuil ou au faon des biches. Le voilà qui se tient derrière la muraille, qui regarde 10 par la fenêtre, qui épie par le treillage. Il me dit : « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens. 11 Car voici que l’hiver est fini ; la pluie est passée ;