Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/64

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d’eux représente une même idée, c’est-à-dire les espérances et les tentatives de Salomon déjouées au profit de l’amant. Le troisième acte remonte un peu plus haut que les deux actes précédents, qui commencent au harem ; voilà toute la différence.


X. Le morceau X n’offre aucune obscurité quant au sens général. C’est la scène du morceau VII plus développée. La jeune fille se réveille en sursaut ; elle entend la voix de son bien-aimé qui frappe à la porte. Cédant à une petite fantaisie amoureuse, elle fait quelques difficultés pour ouvrir. Elle ouvre enfin ; mais l’amant, répondant à une taquinerie par une taquinerie, a disparu ; elle le cherche et traverse les mêmes aventures qu’au morceau VII. Elle rencontre le chœur de femmes, auxquelles elle fait le portrait de son bien-aimé. Piquées de curiosité par ce portrait, les dames de Jérusalem veulent l’aider dans sa recherche. La réponse de la jeune fille (vi, 2-3) a semblé singulière et a fait croire à quelques