Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/133

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Pour que tu l’examines tous les matins,
Pour qu’à chaque instant tu l’éprouves ?

Jusqu’à quand auras-tu les yeux fixés sur moi,
Me refuseras-tu un moment pour avaler ma salive ?

Si j’ai péché, que t’importe, ô espion de l’homme ?
Pourquoi m’as-tu posé en butte à tes coups,
Et suis-je devenu un fardeau pour moi-même ?

Pourquoi n’effaces-tu pas mon péché,
Ne fais-tu point disparaître mon iniquité ?

Car bientôt je vais me coucher dans la poussière.
Tu me chercheras, et je ne serai plus.