Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/17

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rappelle pas un seul passage où j’aie admis un sens entièrement nouveau et qui n’ait déjà été proposé par plus d’un philologue. On me dira peut-être qu’entre tant d’opinions diverses j’ai été obligé de choisir, et que j’aurais dû, par conséquent, donner les raisons de mon choix. Cela serait très-vrai, s’il s’agissait d’opinions sur lesquelles n’eût point passé une longue polémique ; mais, dans le cas présent, cette obligation m’eût entraîné à répéter sans cesse ce qui a déjà été dit. Qu’on lise les travaux de Schultens, de Reiske, de Rosenmüller, de Schärer, d’Umbreit, de Lee, de Stickel, d’Ewald, d’Arnheim, de Hirzel, de Hahn, de Schlottmann, de Cahen[1] ; on y

  1. Il est un travail que je voudrais pouvoir ajouter à ceux qui viennent d’être nommés, mais qui, malheureusement, est encore inédit : c’est celui de M. l’abbé Lehir, directeur au séminaire Saint-Sulpice, dont le solide enseignement grammatical m’a été autrefois si utile. M. Lehir est arrivé à plusieurs sens nouveaux, dont quelques-uns sont fort ingénieux. La délicatesse m’interdisait de profiter de l’avantage que j’ai eu de les connaître ; pour cela, je n’ai eu, du reste, qu’à suivre le système