Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/20

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leur manquait, est alors bien insuffisant. Que faire, surtout quand on se trouve en présence d’un passage où l’on sent clairement qu’il y a quelque faute, sans qu’on ait aucun moyen d’y remédier ? Je crois le nombre de ces passages plus considérable qu’on ne pense ; mais je reconnais qu’il faut se garder de partir de là pour proposer des corrections téméraires. Peut-être quand la paléographie sémitique sera plus avancée (et il est permis d’espérer pour elle des progrès considérables en voyant ce qu’elle a gagné en ces dernières années grâce aux travaux de M. le duc de Luynes et de plusieurs autres habiles antiquaires), sera-t-il permis de marcher, bien entendu avec une grande réserve, dans cette voie périlleuse. Mais à l’heure qu’il est, le texte massorétique doit faire loi. C’est à ce texte que ma traduction se rapporte, sauf un ou deux endroits où tout le monde à peu près est d’accord pour le corriger.

La division en chapitres ayant été introduite à une époque postérieure à la composition du poëme,