Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/21

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et n’étant pas toujours fort naturelle, a été supprimée ici : je l’ai remplacée, à l’exemple de la plupart des traducteurs, par des coupes accommodées à nos habitudes typographiques. On sait que le poème de Job est composé de discours en vers encadrés dans un texte en prose : cette distinction a été marquée par l’emploi d’un caractère différent. La séparation des versets et des vers, qui est bien du fait de l’auteur, a été également maintenue. Le rhythme de la poésie hébraïque consistant uniquement dans la coupe symétrique des membres de la phrase, il m’a toujours semblé que la vraie manière de traduire les œuvres poétiques des Hébreux était de conserver ce parallélisme, que nos procédés de versification, fondés sur la rime, la quantité, le compte rigoureux des syllabes, défigurent entièrement. J’ai donc fait tous mes efforts pour qu’on sentît dans ma traduction quelque chose de la cadence sonore qui donne tant de charme au texte hébreu. Il est certain que la métrique de ces vieilles poésies consistant uni-