Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/214

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Job reprit encore sa parabole[1] et dit :


    J’en jure par Dieu, qui me dénie la justice,
Par le Tout-Puissant qui remplit mon âme d’amertume !

Tandis que mon souffle vivra en moi,
Et que l’esprit de Dieu[2] sera dans mes narines,

Mes lèvres ne diront point d’injustice,
Ma langue ne prononcera pas de mensonge.
 

  1. Ce mot désigne ici les discours sententieux et rhythmiques en général. Job, après avoir répondu aux attaques de chacun de ses amis et les avoir réduits au silence, leur adresse à tous un discours collectif
  2. Souffle divin, universellement répandu, qui fait la vie de tous les êtres.